Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Jude l'Obscur est le dernier et le plus audacieux des romans de Thomas Hardy (1840-1928). L'auteur des Tess d'Urberville y songe dès 1888, comme en atteste...
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Jude l'Obscur est le dernier et le plus audacieux des romans de Thomas Hardy (1840-1928). L'auteur des Tess d'Urberville y songe dès 1888, comme en atteste une note de ses carnets : " Une nouvelle sur son jeune homme qui n'a pu aller à Oxford. Ses efforts, son échec. " Hardy estime que " le monde doit savoir " quelles difficultés rencontrent les non-privilégiés pour s'instruire - l'ultime ambition de Jude. Mais, bientôt, le roman en cours suit une autre voie : Hardy entend contester les lois sur le mariage, qui " constituent la machinerie tragique de l'histoire ".
Condamné par son origine modeste, Jude l'est encore par les liens d'un mariage forcé, puis par l'interdit pesant sur un amour illicite, sa compagne étant aussi sa propre cousine. Hardy veut enfin décrire " la guerre terrible qui se livre entre la chair et l'esprit ", et qui retarde l'accomplissement du destin de Jude.
Paru d'abord sous forme de feuilleton en 1895, Jude l'Obscur fit scandale par sa façon ouverte de traiter des mœurs dans la campagne anglaise de la fin du siècle - ce Wessex magnifié dans toute l'œuvre de Thomas Hardy.
" J'admire la conscience et la patience de Hardy. (...)
Dans le récit de ces existences dont le hasard dispose, rien n'est laissé au hasard, et chacun de ses personnages porte en lui sa fatalité. "
André Gide.