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La rédaction d’œuvres monumentales, l'importance des couleurs, des odeurs et des dégradés, à l'instar d'un tableau impressionniste, envahissent ce roman chargé en émotions et en déconcertions ! La folie de Vienna, aussi, liée à l'anonyme incendie de sa maison et l'acceptation d'un deuil poétique, sont autant de mystères, que de rebondissements à découvrir dans cet ouvrage !
Vienna n'est autre qu'une résistante aux confins de la campagne, en harmonie avec les chevaux, son sexe débridé au cœur de la nature et des arbres qui sont ses repères, comme autant de pères fondateurs
dans lesquels la sève de la vie s'écoule et jaillit ! Une femme forte et remarquable, résolument moderne en somme, capable de faire écho aux plus grands chefs-d’œuvres de notre inimitable Jane Austen ; à l'instar d'un écho lointain qui finit par nous bercer...
Air et Feu
"Tu es ma flamme à moi. Comme un aimant tu attires la lumière des étoiles lointaines, c'est normal que ça aveugle les yeux fragiles."
D'une poésie exceptionnelle, ce roman troublant, envoûtant, explore les ressorts psychologiques de la xénophobie ou comment, par sa singularité, une famille s'aliène toute une population qui ne demandait qu'à l'aduler. Étranges, magnétiques, d'une beauté crue, les Daniels portent en eux les stigmates du barbare aux yeux des bonnes âmes de Winsville.
L'auteur livre une subtile partition aux notes ciselées, parfaitement maîtrisées. Vienna et ses enfants, semblables à des accords aériens, restent en suspens dans l'atmosphère lourde et délétère de la Virginie ségrégationniste des années trente.
On ne ressort pas indemne d'une lecture aussi sublime qu'effroyable.
Tout simplement renversant ...