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"A Srebrenica, la seule façon de rester innocent était de mourir". Drazen a vingt ans lorsque la guerre éclate en Yougoslavie. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il s'engage dans l'armée serbe. Piégé dans un engrenage qui le dépasse, il finira par prendre part au massacre de Srebrenica. Un an après les faits, alors qu'il est le seul soldat à plaider coupable, Drazen est jugé au Tribunal pénal international de La Haye.
Comme en témoigne Dirk, un casque bleu néerlandais, l'ONU s'est pourtant refusée à intervenir lors de ce génocide qui aura coûté la vie à 8 000 civils. Quelle sentence Romeo González, magistrat en charge de l'affaire, peut-il prononcer ? Quelle part de responsabilité un seul homme peut-il assumer dans ce qui est encore aujourd'hui considéré comme le pire massacre perpétré en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ?
Un premier roman bouleversant !
Ce roman est bouleversant, il faut le lire comme un récit à 3 voix, 3 histoires sur fond de guerre ethnique des 1990's : Un croate perdu dans l'armée serbe, un juge du TPI et un casque bleu posté en Bosnie. Ils témoignent chacun leur tour de l'absurdité de la guerre, de la lâcheté des nations, et de l'horreur tout simplement. Marco Magini a su trouver les mots justes pour faire réagir son lecteur, pour le prendre à partie, il choque, émeut, fascine. Un roman dur mais indispensable.
"A Srebrenica, la seule façon de rester innocent était de mourir" Roméo Gonzalez, juge au TPI.