Biographie de Clément Oubrerie
Clément Oubrerie naît en région parisienne en 1966. Après le bac, il entame des études d’arts graphiques à l’école Penninghen, qu’il interrompt quatre ans plus tard pour partir aux Etats-Unis. Il y passe deux années, exerce toutes sortes de métiers et y voit ses travaux publiés pour la première fois. De retour en France, il illustre des ouvrages pour la jeunesse - une quarantaine à ce jour -, s’ouvre avec succès aux techniques numériques de l’animation et crée notamment l’univers graphique des Moot-Moot, la série télévisée d’Eric et Ramzy.
Pour «Aya de Yopougon», il donne vie avec esprit et authenticité au récit de Marguerite Abouet, et montre avec brio que son talent s’exerce aussi en bande dessinée. Il y prend goût et signe en 2008 une adaptation savoureuse et singulière de « Zazie dans le métro «, le roman de Raymond Queneau. Clément Oubrerie est également cofondateur d’Autochenille Production, qui a adapté pour le cinéma «Le Chat du Rabbin» de Joann Sfar, et «Aya de Yopougon», dont la sortie en salles est prévue pour début 2013.
Né au Havre le 21 février 1903, Raymond Queneau est romancier, poète, dramaturge et mathématicien. Il fait ses études au lycée du Havre puis à la faculté des Lettres de Paris. Après avoir fréquenté le groupe surréaliste, dont il subit l’influence, il entre en 1938 aux Editions Gallimard où il est lecteur, traducteur de l’anglais puis membre du comité de lecture. Cofondateur de l’OuLiPo, membre de l’Académie Concourt à partir de 1951, il a également dirigé l’Encyclopédie de la Pléiade.
Parmi ses nombreuses ouvres, citons Exercices de style, Zazie dans le métro, Les Fleurs bleues. Il meurt à Paris le 25 octobre 1976.
Une petite peste à Paris
Voilà une étonnante adaptation du livre éponyme de Raymond Queneau, par Clément Oubrerie (on le connaît par la magnifique saga africaine Aya de Yopougon), dont je ne saurais vraiment dire si elle m'a plu ou pas. Une chose est sûre, ce n'est pas une BD pour les enfants à mon sens ; trop désabusée, trop vulgaire, trop grossière, trop fouillis. Zazie est loin d'être une petite fille innocente ; imagination perverse, répartie cinglante et autres traits de caractère à jeter. Pourtant sa relation avec son oncle la remet à sa place touchante de petite fille aux questions parfois naïves et insistantes, et l'humour ne manque pas entre eux.
Le genre de livre qui me laisse perplexe, que je ne peux conseiller car il n'apporte rien de bon à part quelques sourires, ni déconseiller car il n'est pas non plus mauvais et certains aimeront. Bonne chance aux curieux !