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Clarisse Rivière
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Ladivine
Il me semble que Marie Ndiaye a pris un chemin bien obscur pour montrer que le reniement de ses origines pouvait empêcher l'épanouissement de sa propre personnalité et faire naître un malaise qui perdure au-delà des générations.
Malinka a honte de sa mère qu'elle nomme " la servante" au point de changer de nom, de lui cacher son mari et son enfant et d'aller la voir en cachette une fois par mois. Toutefois, elle vit mal ce reniement ce qui l'empêche d'être heureuse et de s'assumer.
" Mais, pensait-elle la gorge nouée, si votre mère mérite amplement votre amour et que vous ne lui
donnez pas, que vous le gardez soigneusement par-devers vous, que penser d'une personne pareille ? Si votre mère vous fait honte et que vous la tenez en dehors de tout ce qui vous concerne, qui êtes-vous donc? "
Si bien que Richard Rivière, le mari de Clarisse ( Malinka) ne pouvant réellement trouver la personnalité de sa femme, décide de la quitter après 25 ans de vie commune.
L'auteur passe ensuite au destin de la fille de Clarisse, Ladivine qui porte le même prénom que sa grand-mère. Pourtant bien établie en Allemagne où elle vit avec son mari et ses deux enfants, son équilibre bascule lors d'un voyage à l'étranger, sûrement ce pays d'Afrique dont est originaire la mère de Malinka.
Marie Ndiaye maintient une distance et un certain mystère pendant la narration. Elle nomme ses personnages avec leurs nom et prénom. Le lien malsain entre Malinka et sa mère est longtemps détaillé, des actes étranges surviennent, des personnages troubles interviennent. Peu accrochée par l'histoire et déstabilisée par l'insatisfaction permanente des personnages, j'ai toutefois poursuivi ma lecture pour tenter de comprendre quel sortilège, quelle puissance maléfique pouvaient créer ces situations étranges. Que représente ce chien noir au regard si doux qui semble protéger Ladivine et revient constamment sur plusieurs générations ?
Avec une jolie écriture, l'auteur nous entraîne dans cette histoire mystérieuse de femmes qui vivent mal leur culpabilité vis à vis de leur mère, qui refuse le fardeau d'un héritage trop lourd mais qui inévitablement retombe dans le sortilège de leur lignée.
Ladivine n'est pas une lecture facile qui m'a passionnée ou enchantée mais c'est une approche très personnelle, envoûtante et originale de la transmission entre générations.
Ce n'est pas un roman qui entraînera les foules mais qui saura interpeller les lecteurs qui aiment sortir des constructions et des récits classiques.
Renier ses racines et souffrir
Il me semble que Marie Ndiaye a pris un chemin bien obscur pour montrer que le reniement de ses origines pouvait empêcher l'épanouissement de sa propre personnalité et faire naître un malaise qui perdure au-delà des générations.
Malinka a honte de sa mère qu'elle nomme " la servante" au point de changer de nom, de lui cacher son mari et son enfant et d'aller la voir en cachette une fois par mois. Toutefois, elle vit mal ce reniement ce qui l'empêche d'être heureuse et de s'assumer.
" Mais, pensait-elle la gorge nouée, si votre mère mérite amplement votre amour et que vous ne lui donnez pas, que vous le gardez soigneusement par-devers vous, que penser d'une personne pareille ? Si votre mère vous fait honte et que vous la tenez en dehors de tout ce qui vous concerne, qui êtes-vous donc? "
Si bien que Richard Rivière, le mari de Clarisse ( Malinka) ne pouvant réellement trouver la personnalité de sa femme, décide de la quitter après 25 ans de vie commune.
L'auteur passe ensuite au destin de la fille de Clarisse, Ladivine qui porte le même prénom que sa grand-mère. Pourtant bien établie en Allemagne où elle vit avec son mari et ses deux enfants, son équilibre bascule lors d'un voyage à l'étranger, sûrement ce pays d'Afrique dont est originaire la mère de Malinka.
Marie Ndiaye maintient une distance et un certain mystère pendant la narration. Elle nomme ses personnages avec leurs nom et prénom. Le lien malsain entre Malinka et sa mère est longtemps détaillé, des actes étranges surviennent, des personnages troubles interviennent. Peu accrochée par l'histoire et déstabilisée par l'insatisfaction permanente des personnages, j'ai toutefois poursuivi ma lecture pour tenter de comprendre quel sortilège, quelle puissance maléfique pouvaient créer ces situations étranges. Que représente ce chien noir au regard si doux qui semble protéger Ladivine et revient constamment sur plusieurs générations ?
Avec une jolie écriture, l'auteur nous entraîne dans cette histoire mystérieuse de femmes qui vivent mal leur culpabilité vis à vis de leur mère, qui refuse le fardeau d'un héritage trop lourd mais qui inévitablement retombe dans le sortilège de leur lignée.
Ladivine n'est pas une lecture facile qui m'a passionnée ou enchantée mais c'est une approche très personnelle, envoûtante et originale de la transmission entre générations.
Ce n'est pas un roman qui entraînera les foules mais qui saura interpeller les lecteurs qui aiment sortir des constructions et des récits classiques.