Du 17 juin 1940 ("Voilà, c'est fini. Un vieil homme qui n'a plus même la voix d'un homme, mais parle comme une vieille femme...") au 25 août 1944 ("La liberté, la France recommence"), Jean Guéhenno écrit de sa "prison", évoque "La France qu'on n'envahit pas", parle de liberté, des ses amis (Paulhan),de résistance intellectuelle, des ses ennemis (les écrivains collabos), de la sottise ambiante, de la faim, des petits gestes de résistance (s'habiller en bleu-blanc-rouge), de la France qui fait le gros dos, attendant des jours meilleurs, des politiques (Pétain) abhorrés, de son enseignement,
de ses élèves (qui préparent l'Ecole Normale), de la jeunesse (qui résiste ou dénonce), de ses doutes sur sa propre attitude vis à vis des évènements, de ses auteurs de prédilection (Montaigne, Rousseau), critiquant sévèrement Gide.....
À lire comme un témoignage de première main sur les "années noires", même si, comme il le signale dans sa préface, il ne pouvait pas tout écrire, qui devrait inciter à méditer sur les temps présents et, surtout, à (re)découvrir Jean Guéhenno l'humaniste (penser à lire " Changer de vie " publié chez Grasset) dont beaucoup d'oeuvres ne sont plus accessibles.
PROFESSEUR DE LIBERTE
Du 17 juin 1940 ("Voilà, c'est fini. Un vieil homme qui n'a plus même la voix d'un homme, mais parle comme une vieille femme...") au 25 août 1944 ("La liberté, la France recommence"), Jean Guéhenno écrit de sa "prison", évoque "La France qu'on n'envahit pas", parle de liberté, des ses amis (Paulhan),de résistance intellectuelle, des ses ennemis (les écrivains collabos), de la sottise ambiante, de la faim, des petits gestes de résistance (s'habiller en bleu-blanc-rouge), de la France qui fait le gros dos, attendant des jours meilleurs, des politiques (Pétain) abhorrés, de son enseignement, de ses élèves (qui préparent l'Ecole Normale), de la jeunesse (qui résiste ou dénonce), de ses doutes sur sa propre attitude vis à vis des évènements, de ses auteurs de prédilection (Montaigne, Rousseau), critiquant sévèrement Gide.....
À lire comme un témoignage de première main sur les "années noires", même si, comme il le signale dans sa préface, il ne pouvait pas tout écrire, qui devrait inciter à méditer sur les temps présents et, surtout, à (re)découvrir Jean Guéhenno l'humaniste (penser à lire " Changer de vie " publié chez Grasset) dont beaucoup d'oeuvres ne sont plus accessibles.