Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" C'est à Gibraltar que je vis pour la première fois Mlle Gazul, née " d'une tireuse de cartes " sous un oranger sur le bord d'un chemin dans le...
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" C'est à Gibraltar que je vis pour la première fois Mlle Gazul, née " d'une tireuse de cartes " sous un oranger sur le bord d'un chemin dans le royaume de Grenade. " Inutile de dire que Mérimée n'est jamais allé à Gibraltar et que Mlle Gazul n'est pas née d'une cartomancienne sous un oranger, pour la bonne raison qu'elle n'existe pas.
Clara Gazul, c'est Mérimée lui-même qui, tout jeune encore (il n'a pas vingt-cinq ans lorsque paraît le Théâtre) et bravissime champion du romantisme naissant, s'est amusé à écrire ces petites pièces délicieuses d'humour et d'impertinence où revit une Espagne noire et parfumée inspirée du Quichotte et de Calderon. Une femme est un diable : elles le sont toutes. Mariquita, Inés Mendo, Dona Urraca et surtout la Périchole qui a inspiré tant d'actrices et de metteurs en scène depuis Valentine Tessier, Jouvet et Copeau jusqu'à Maria Casarès et à la diabolique Anna Magnani du Carrosse d'or du Jean Renoir. Sans oublier Offenbach et Jérôme Savary.