Publié en 1940, Pour qui sonne le glas décrit le quotidien d’un petit groupe de guérilleros durant la guerre civile espagnole sur trois jours, décrivant la préparation et l’exécution de la mission confiée à Robert Jordan, un professeur américain, par le Général Golz. Elle consiste à faire sauter un pont au tout début d’une offensive républicaine afin d’empêcher tout renfort franquiste.
Au début du roman, Jordan rejoint un groupe de résistants espagnols, dont le chef Pablo est démoralisé par ces mois de combats et a sombré dans l’alcoolisme. Robert rencontre parmi
eux Maria, une jeune fille qu’ils ont recueillie durant l’attaque d’un train où elle était prisonnière et qui a subit une viol collectif et a été tondue par les nationalistes. Les deux jeunes gens vont tombés amoureux l’un de l’autre au premier regard et vont vivre ces trois jours ensemble de façon intense.
La mission n’a rien d’aisée et Jordan sait que l’issue peut en être fatale. Il rencontre un autre groupe, celui d’El Sordo, qui doit lui procurer des chevaux afin de faciliter leur repli.
Mais une tempête de neige s’abat sur les montagnes, compromettant encore la mission. El Sordo et ses hommes se font tuer, trahis par leurs traces dans la neige fraîche.
Pablo, pris d’une crise de doute, vole les détonateurs et les jette dans la rivière. Mais pris de remords, il revient avec des renforts.
Au matin de l’attaque, l’incertitude est grande. La mission est accomplie, le pont est détruit. Mais le groupe de guérilleros a subit des pertes. Durant leur repli, Jordan est gravement blessé: il est donc laissé en arrière après avoir fait ses adieux.
Inspiré de la vie d’Hemingway qui a été journaliste de guerre durant cette période de l’Histoire, Pour qui sonne le glas est un magnifique portrait des résistants espagnols. Loin des clichés des héros triomphateurs et toujours sûrs d’eux, les personnages sont proches du lecteur grâce à l’auteur qui a su dépeindre leurs doutes, leurs incertitudes et leurs craintes. Chacun d’eux sait ce qu’il risque à cause de ses convictions, mais leur foi en la République est plus forte et fait paraître leur sacrifice comme nécessaire. La façon dont chacun essaie de vivre comme s’il n’y avait pas de lendemain est admirablement rendu par l’écrivain. Tout est plus intense, comme la passion qui lie Maria et Robert. Même le temps semble s’étirer, alors que l’action ne dure à peine plus de trois jours.
Bien sûr, il y a la guerre et ses horreurs. Le viol et l’humiliation subit par Maria, le massacre du village raconté par Pilar, tout cela nous montre le côté bestial de l’Homme, qui n’est après tout qu’un animal comme les autres prêt toutes les atrocités pour asseoir son pouvoir.
Au final, un roman superbe, simple et pourtant percutant, nous rappelant que tout peut basculer du jour au lendemain.
Pour qui sonne le glas
Publié en 1940, Pour qui sonne le glas décrit le quotidien d’un petit groupe de guérilleros durant la guerre civile espagnole sur trois jours, décrivant la préparation et l’exécution de la mission confiée à Robert Jordan, un professeur américain, par le Général Golz. Elle consiste à faire sauter un pont au tout début d’une offensive républicaine afin d’empêcher tout renfort franquiste.
Au début du roman, Jordan rejoint un groupe de résistants espagnols, dont le chef Pablo est démoralisé par ces mois de combats et a sombré dans l’alcoolisme. Robert rencontre parmi eux Maria, une jeune fille qu’ils ont recueillie durant l’attaque d’un train où elle était prisonnière et qui a subit une viol collectif et a été tondue par les nationalistes. Les deux jeunes gens vont tombés amoureux l’un de l’autre au premier regard et vont vivre ces trois jours ensemble de façon intense.
La mission n’a rien d’aisée et Jordan sait que l’issue peut en être fatale. Il rencontre un autre groupe, celui d’El Sordo, qui doit lui procurer des chevaux afin de faciliter leur repli.
Mais une tempête de neige s’abat sur les montagnes, compromettant encore la mission. El Sordo et ses hommes se font tuer, trahis par leurs traces dans la neige fraîche.
Pablo, pris d’une crise de doute, vole les détonateurs et les jette dans la rivière. Mais pris de remords, il revient avec des renforts.
Au matin de l’attaque, l’incertitude est grande. La mission est accomplie, le pont est détruit. Mais le groupe de guérilleros a subit des pertes. Durant leur repli, Jordan est gravement blessé: il est donc laissé en arrière après avoir fait ses adieux.
Inspiré de la vie d’Hemingway qui a été journaliste de guerre durant cette période de l’Histoire, Pour qui sonne le glas est un magnifique portrait des résistants espagnols. Loin des clichés des héros triomphateurs et toujours sûrs d’eux, les personnages sont proches du lecteur grâce à l’auteur qui a su dépeindre leurs doutes, leurs incertitudes et leurs craintes. Chacun d’eux sait ce qu’il risque à cause de ses convictions, mais leur foi en la République est plus forte et fait paraître leur sacrifice comme nécessaire. La façon dont chacun essaie de vivre comme s’il n’y avait pas de lendemain est admirablement rendu par l’écrivain. Tout est plus intense, comme la passion qui lie Maria et Robert. Même le temps semble s’étirer, alors que l’action ne dure à peine plus de trois jours.
Bien sûr, il y a la guerre et ses horreurs. Le viol et l’humiliation subit par Maria, le massacre du village raconté par Pilar, tout cela nous montre le côté bestial de l’Homme, qui n’est après tout qu’un animal comme les autres prêt toutes les atrocités pour asseoir son pouvoir.
Au final, un roman superbe, simple et pourtant percutant, nous rappelant que tout peut basculer du jour au lendemain.