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guerre du pacifique
Le cinéma américain nous a habitué à régulièrement vivre le quotidien des Marines, un corps de durs à cuire de toutes les guerres et de toutes les tragédies, intérieures et mondiales. Si souvent devant de tels spectacles, je reste un peu sur ma faim, j'avoue avoir été assez fasciné par ces histoires inédites de Williman Styron. Car ce que nous montre Styron, ce n'est pas le Marines au combat mais les marines dans ses marges, à l'arrière ou à rebours ou encore le réserviste, celui qui n'a pas fait tout entier corps avec ce corps inébranlable qui sur ses marges se fissure et se
remet en question pourtant. D'abord une prison sur une île carcérale, puis dans un camps de préparation ou de retour chez son père, l'auteur, voix et héros du livre raconte dans une écriture assez ténue, un peu psychologisante comme c'était la mode à l'époque comment un événement, un environnement peut faire un étrange écho, ouvrir une faille, révéler une forme de pacifisme épidermique mélangé à une étrange fascination pour ce corps qu'on pourrait peut-être assimilé à une "gigantesque prison" mentale et physique. Fureur, amertume, humour et retour sur expérience sonde cette armée pleine de fatalité et d'impuissance. Ramener la guerre du pacifique dans le quotidien de l'amérique révèle les deux et donne une vision inédite et intéressante de cette guerre que l'on ne connaît pas ici. La mémoire se déploie au milieu des peurs et des humiliations enchevêtrées, et crée un mélange de déterminations et de superstitions, de force et de nudité. Deux nouvelles inédites et trois jamais rééditées tout aussi fascinantes que bien ficelées. Un auteur à découvrir ou à redécouvrir à rebours.
Ceci est le corps des marines...
Le cinéma américain nous a habitué à régulièrement vivre le quotidien des Marines, un corps de durs à cuire de toutes les guerres et de toutes les tragédies, intérieures et mondiales. Si souvent devant de tels spectacles, je reste un peu sur ma faim, j'avoue avoir été assez fasciné par ces histoires inédites de Williman Styron. Car ce que nous montre Styron, ce n'est pas le Marines au combat mais les marines dans ses marges, à l'arrière ou à rebours ou encore le réserviste, celui qui n'a pas fait tout entier corps avec ce corps inébranlable qui sur ses marges se fissure et se remet en question pourtant. D'abord une prison sur une île carcérale, puis dans un camps de préparation ou de retour chez son père, l'auteur, voix et héros du livre raconte dans une écriture assez ténue, un peu psychologisante comme c'était la mode à l'époque comment un événement, un environnement peut faire un étrange écho, ouvrir une faille, révéler une forme de pacifisme épidermique mélangé à une étrange fascination pour ce corps qu'on pourrait peut-être assimilé à une "gigantesque prison" mentale et physique. Fureur, amertume, humour et retour sur expérience sonde cette armée pleine de fatalité et d'impuissance. Ramener la guerre du pacifique dans le quotidien de l'amérique révèle les deux et donne une vision inédite et intéressante de cette guerre que l'on ne connaît pas ici. La mémoire se déploie au milieu des peurs et des humiliations enchevêtrées, et crée un mélange de déterminations et de superstitions, de force et de nudité. Deux nouvelles inédites et trois jamais rééditées tout aussi fascinantes que bien ficelées. Un auteur à découvrir ou à redécouvrir à rebours.