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Chez Louise. C'est un petit café dans un village, où Yvonne revient, après quinze ans d'absence. Louise est morte et sa fille, comédienne à Paris, arrive le lendemain dans la maison de son enfance. Il fallait bien venir, mais le chagrin, comme les souvenirs, semblent loin. Pourtant, une inquiétude s'empare d'Yvonne, auprès de sa mère couchée là, et ne la quitte plus. La vieille voisine qui parle et qui pleure, l'amie d'enfance retrouvée, les fantômes d'hommes qu'on évoque : rien ne pourra distraire Yvonne de ce qu'elle découvre tout au long de cette veille.
Des signes imperceptibles, des riens, la peau sur le lait... S'impose peu à peu la voix timide de Louise, qui cachait des tendresses sous une apparente raideur ; voix pudique dans le silence de la nuit. Avec une remarquable économie de moyens, Pierre Charras a traité un thème éternel - la mort de la mère - en lui donnant une acuité nouvelle, une émotion et une force dignes d'un grand écrivain.