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Roman hongrois le plus célèbre, Les Garçons de la rue Pál est l'histoire d'une " guerre ", entre deux bandes d'enfants, à Budapest, à la fin du XIXe siècle. L'affrontement oppose les garçons de la rue Pál, conduits par le sage János Boka, et la bande des Chemises Pourpres, dirigée par le charismatique Feri Áts. L'enjeu est un terrain vague, situé sur la rue Pál, dont les Chemises Pourpres ont décidé de s'emparer par la force.
Après une série de provocations et d'escarmouches, dans chacun des deux camps la bataille décisive s'organise, avec tout le sérieux dont les enfants sont capables quand ils jouent. Loyauté, trahison, espionnage, stratégie, course à l'armement, héroïsme : rien ne distingue ce conflit entre enfants d'un conflit à échelle réelle, entre nations. En se tenant à la fois du côté de la guerre et du côté du jeu, ce roman bouleversant met à nu les ressorts de toute guerre, jusqu'à l'absurdité, jusqu'au drame.
Classique de la littérature européenne et chef-d'oeuvre de Ferenc Molnár, Les Garçons de la rue Pál bénéficie enfin d'une nouvelle traduction française, par Sophie Képès. Ferenc Molnár est né en 1878 à Budapest, dans l'empire austro-hongrois. Il a été journaliste et correspondant de guerre. Réfugié en Suisse pour échapper aux persécutions nazies contre les juifs, il a émigré aux Etats-Unis au début de la Seconde Guerre mondiale.
Auteur de théâtre prolifique, et de plusieurs romans, il a souvent été adapté au cinéma. Les Garçons de la rue Pál (1906) reste son oeuvre la plus connue. Il est mort en 1952 à New York.
Un classique de la littérature hongroise qui vaut plus que le détour
Ce livre, paru en 1906, est considéré comme le roman hongrois le plus célèbre. Et cela ce comprend.
Malgré une idée de base qui peut faire penser à "La Guerre des boutons" (1912) de L. Pergaud, avec une rivalité entre deux bandes d'enfants qui va jusqu'à une "guerre" entre les deux groupes, le classique de F. Molnar se distingue par sa plume et fait preuve d'un puissant lyrisme.
On oscille entre l'innocence enfantine et l'intensité de cette "guerre" prise très au sérieux par nos protagonistes ; entre le drame, la tragédie et le registre épique (Loyauté, trahison, espionnage, stratégie, course à l'armement, héroïsme...). Le roman finit par nous émouvoir.
Touchant, beau, épique, dramatique et vivement recommandé !