Tout l’intérêt de ce livre réside dans sa construction, et surtout dans les procédés narratifs utilisés par l’auteur pour amener d’emblée son lecteur dans son histoire, et l’y accrocher jusqu’à la fin. Je reconnais volontiers, qu’annoncer régulièrement par anticipation, les évènements tragiques qui se produiront à ce fameux lieu-dit Au Noir-Etang, peut en agacer plus d’un…mais en tout cas, c’est redoutablement efficace. Surtout, que l’auteur prend un malin plaisir à manipuler son lecteur, et à l’influencer, et pour finir, à le bluffer.
L’intensité dramatique,
palpable dès les premières lignes ira crescendo, jusqu’à la révélation finale. Elle sera calmée régulièrement par des changements d’époque du narrateur, qui n’est autre que le fils de famille.
Thomas H.Cook a, me semble-t-il, bien fait ressortir le climat sociétal de l’époque, et des lieux, en campant des personnages qui se révèleront plus travaillés qu’il n’en parait. Plus qu’un policier conventionnel, il s’agit là d’un drame psychologique qui dont la finalité s’avère un fait tragique. Ce n’est plus tant le fin mot de l’histoire qui compte, que tout ce qui autour y a conduit. C’est cet aspect-là de l’ouvrage qui m’aura kidnappée dès les premières pages sans que je puisse le lâcher.
Cet ouvrage de bonne facture, prenant sans être lourd, bien aéré et surtout bien mené s’avèrera un excellent compagnon de vacances, ou de voyage.
Une passion destructrice vaut elle mieux qu'une vie sans passion?
Nous suivons ici les premiers émois d'Henry, notre jeune narrateur, qui va se laisser entrainer au coeur d'une histoire d' amour impossible et tragique entre deux de ses professeurs. Plus un roman noir qu'un polar, Thomas Cook nous parle ici avec beaucoup de poésie de la passion d'une femme et de son courage... La passion moteur de création peut également devenir un moteur de destruction.