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Parviz est un être mystérieux. Les Iraniens le disent mort?; lui se plaît à raconter les circonstances dans lesquelles des hommes aux ordres de Khomeyni l'ont assassiné. Il travaillait alors pour la CIA, mais vend désormais son savoir-faire aux services secrets français. C'est ainsi que Kiana se retrouve à écouter sa confession dans un pavillon impersonnel de banlieue parisienne?: il semblerait que son mari, Nasser, un scientifique iranien, ait des choses à cacher.
Peu après, Florence Nakash, jeune recrue de la DGSE, est chargée d'une nouvelle enquête?: son ami Parviz, celui-là même que l'on disait mort en 1979, a disparu.Un roman subtil et efficace qui nous entraîne au cour des secrets nucléaires iraniens et des manipulations des services secrets occidentaux pour ralentir l'avènement d'une «?bombe islamique ». Naïri Nahapétian a déjà publié plusieurs ouvrages, dont deux polars aux éditions Liana Levi - Qui a tué l'ayatollah Kanuni ? et Dernier refrain à Ispahan -, traduits en plusieurs langues et repris en Points-Policier.
Lecture courte et agréable
Un agent nommé Parviz est un très court roman de 188 pages. Découpé en 5 parties et 40 chapitres, ce polar se lit sans aucun souci en quelques heures. J'allais dire "se boit comme du petit lait": chapitres brefs, intrigue bien mené, personnages attachants... L'auteur fait tout pour que le lecteur passe un bon moment, ce qui a été mon cas.
C'est un roman d'espionnage avec tout ce que cela sous-entend: secrets et mensonges, infiltrations, tentative de retournement, influence d'Etats (hasard complet, les espions sont américains, russes, français, israéliens...)... dont le thème principal est le nucléaire en Iran. L'auteur prend la peine de préciser au début du roman que c'est une fiction intégrale. Elle fait bien car pour celui qui suit un peu l'actualité, cela sonne tout de même très réel.
Surtout que l'auteur utilise des noms de personnages réels comme l'ancien président iranien Ahmadinejad et cultive le secret autour de la production (ou non) atomique nucléaire iranienne. Le personnage central, Nasser Heydari, est un scientifique.
Ne vous attendez pas à beaucoup d'actions ou de rebondissements, il n'y en a aucun. L'histoire est fluide, jamais confuse et apparaitra peut être monotone pour certains. Cela explique aussi le petit nombre de pages de l'ouvrage: bref et efficace, sans superflu!
J'ai bien aimé le style de l'auteur: les phrases sont assez envoutantes, parfois lyriques et en résumé agréables à lire (et surement à écouter). Cela corrobore l'absence d'ennui malgré le peu d'action. L'auteur sait nous garder concentré.
Quant aux personnages, ils ne vous laisseront pas indifférents. Mention spéciale au fameux agent Parviz (mort et ressuscité au début et à la fin du roman) et à l'agent française de la DGSE Florence (pas si naïve notre française).
En conclusion, je dirai que c'est un petit livre sans prétention, bien écrit et qui permet de passer un agréable moment. C'est donc une réussite!
4/5