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« Je ne supporte plus les mous. Les mous attirent les coups. On imagine les sons flasques dans les chairs. Quoi qu'il en soit, sur l'enveloppe de la lettre, il y avait une flamme tricolore. La Présidente m'avait donc répondu. » À cinquante ans, Jean Valmore, enseignant désabusé et écrivain de romans noirs non publiés, bascule progressivement dans la folie meurtrière. Il « tire » sur tout et tout le monde : un monde envahi par la mollesse et la médiocrité, les femmes, l'enseignement, les étrangers.
À travers ce personnage, Pierre Mérot met en scène la noirceur qui hante nos sociétés séduites par l'extrémisme et gagnées par le mépris et la haine de l'autre. Avec la férocité et l'humour qu'on lui connaît, il nous tend ainsi le miroir terrible de ce que l'on se refuse souvent à voir.
Un titre éloquent
Pierre Mérot fait bien de rappeler dans la préface qu'il faut savoir distinguer l'auteur du narrateur.
On entre dans la peau d'un personnage atypique, de moins en moins sympathique... Un fou meurtrier !!
Au départ, je jubilais des remarques acerbes de Jean Valmore, professeur désabusé : l'écriture n'est pas sans rappeler la plume de Houellebecq. Seulement, plus j'avançais dans le récit, plus j'avais de mal à lire sans dégoût. La fin est terrible !
Et je crois que c'est en ça que le pari de Mérot est réussi : il nous montre toute la noirceur du monde.
Si vous avez envie de sensations fortes, plongez dans ce livre. Vous ne serez pas déçu !!