En cours de chargement...
La Conférence nationale souveraine (CNS) qui s'est tenue au Tchad en 1993 aurait pu être l'occasion pour le peuple tchadien d'emprunter enfin une voie de paix et de progrès social, en tirant un trait sur les dictatures successives qui l'ont gouverné depuis l'indépendance. Rendez-vous raté !
Le Général-Président Idriss Déby a pris le pouvoir par les armes en 1990 sous l'oeil bienveillant de la France ; il avait alors promis d'instituer la démocratie.
Les trois scrutins qui se sont déroulés depuis - référendaire, présidentiel, législatif, respectivement en mars, juin et juillet 1996 et en janvier 1997 - ont été évidemment des parodies d'élections. La fraude programmée par le Mouvement populaire du salut (MPS) d'Idriss Déby a reçu conseils et aide d'une équipe française de " spécialistes " dépêchée à N'Djaména à cet effet. Car il fallait qu'Idriss Déby gagne les élections pour cause de géo-politique, d'exploitation pétrolière et d'autres considérations tout aussi étrangères aux véritables intérêts de la population tchadienne.
L'auteur analyse, niveau par niveau, les mécanismes de la fraude électorale ayant permis de légitimer Idriss Déby; il dresse le bilan catastrophique des conditions de vie - survie de la majorité des Tchadiens.
Il dénonce la coopération " très spéciale " qui s'est instituée entre la France et ses anciennes colonies depuis 1960.