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Un CV imaginaire, une fausse identité, et un crâne rasé. Steak Machine
est le récit d'une infiltration totale de quarante jours dans un abattoir industriel en Bretagne. Geoffrey Le Guilcher a partagé le quotidien des ouvriers : les giclées de sang dans les yeux, les doigts qui se bloquent et les défonces nocturnes. Un univers où, selon un collègue de l'abattoir, "si tu te drogues pas, tu tiens pas".
L'usine ciblée par le journaliste abat deux millions d'animaux par an. Une cadence monstrueuse qui mène inéluctablement au traitement indigne des hommes et des animaux.
Après trois ans passés aux Inrockuptibles, Geoffrey Le Guilcher, 30 ans, est devenu journaliste indépendant. Il collabore avec Mediapart, Le Canard enchaîné, Streetpress et Les Jours. En janvier 2016, il a publié une biographie-enquête non autorisée : Luc Besson, l'homme qui voulait être aimé (Flammarion).
observation participante
L'auteur fait gicler la violence omniprésente à toutes les étapes de chaîne d'abatage, pour les ouvriers et pour les bêtes.
Il ne s'agit pas d'un traité veggie, d'une dénonciation des "bouffeur de tournedos", mais plutôt d'une alerte sur la souffrance humaine dans ces lieux de mort.
La souffrance animale ne s'annule pas, ne se soustrait pas de la souffrance des hommes.
Très bonne observation participante.
Pour faire un bon Tournedos Rossini, un bon gros bœuf (pour le filet), un manard (pour la découpe de la pièce dudit filet), une connexion internet pour la recette, du vin, et c'est ok.