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« Beaucoup plus tard, il avait compris pourquoi ce jour-là le vieil homme renonça à toute explication. Les mots se révélant parfois impuissants à nommer ce qui ne peut l'être. Il avait pédalé en suivant l'avenue de Pontaillac, bordée de maisons bombardées à différents degrés, d'autres épargnées on ne savait grâce à quel hasard, voirie et trottoirs récemment labourés par les véhicules blindés, venus en avril ouvrir le chemin pour libérer la poche de Royan.
En se rapprochant du centre de la ville, plus aucune rue n'existait. Devant lui, le panorama dévasté rejoignait brutalement les images projetées en noir et blanc durant toutes les années de guerre, avant n'importe quels films. L'horizon qui s'ouvrait ne présentait plus qu'une vaste zone jonchée de décombres de toutes sortes. »