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Oui ou non, la pratique politique en RDC a-t-elle servi la cause de la liberté individuelle et publique dans un Etat de droit ? Quel écho suscite en moi la violence déchaînée sur les membres de l'opposition républicaine au premier trimestre 2007, au lendemain de l'élection présidentielle de fin 2006, à la veille du dixième anniversaire de la prise du pouvoir de Laurent-Désiré Kabila grâce à la coalition des armées étatiques du Rwanda, de l'Ouganda, du Burundi et de l'Angola, à travers l'AFDL ? Qu'est-ce qu'elle signifie dans un pays dont les stigmates des guerres de 1996 à 2002 sont très présents, dans la texture de la nation et dans la chair même de ses membres ? Quels sont les moyens politiques et humains en notre possession pour l'arrêter ? Ces interrogations traversent comme un fil rouge la réflexion proposée dans ce livre.
Les notions de liberté et de pratique politique y constituent une excellente entrée en scène et un filon de bonheur, dans la mesure où, ensemble, elles sont censées justifier les institutions publiques. L'examen critique d'une pratique politique qui accepte ou non l'effectuation de la liberté dans un Etat ne permet pas seulement d'identifier la nature d'une institution politique. Il offre surtout la possibilité de déterminer les vertus publiques pour répondre pleinement à sa mission : assurer l'accomplissement des hommes, dans un Etat moderne.
Tirant les leçons de la pratique politique des régimes qui se sont succédé en RDC depuis son accession à l'indépendance, le 30 juin 1960, ce livre fraie la voie à la construction d'un vécu commun apaisé et heureux, qui passera nécessairement par une valorisation croisée des Congolais, soutenue, d'une part, par un réel esprit de conciliation au vivre-ensemble, malgré les allégeances de base particulières, et, d'autre part, par une conscience vive et partagée des intérêts nationaux au sein des institutions justes.