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Après Je suis très sensible, découvrez On n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise, le second roman d'Isabelle Minière chez 12-21, l'éditeur numérique !
Martin est un comptable idéaliste, naïf et solitaire dont les seuls visages familiers sont ceux de sa boulangère et du clochard du quartier. Il aime regarder la pluie tomber, marcher dans les rues de sa ville, espérant faire une rencontre amicale ou amoureuse qui changera sa vie.
En attendant il passe son temps à nouer des amitiés imaginaires, partageant ses états d'âme avec la grand-mère d'Odette ou Martine, l'héroïne d'un film qui le fascine.
On se prend alors à rêver avec lui, à espérer qu'il croisera bientôt en chemin de véritables amis. Peut-être la jeune femme qui lui demande de s'occuper de sa comptabilité ? Peut-être ces inconnus rencontrés par hasard dans la rue ?
Avec ce roman, Isabelle Minière explore le thème de la solitude à travers les yeux d'un personnage lunaire et attachant, un peu comme Baptiste des Enfants du paradis.
Au fil des pages son espoir se fait contagieux : il n'est pas du tout à l'abri de bonnes surprises...
Très grande sensibilité émotionnelle sur la solitude
Les états de solitude et les occasions d'en sortir sont donnés dans ce roman avec une telle sensibilité que l'on est tout le livre avec Martin — son modeste héros — sur cette crête où chacun de nous est confronté à soi-même, tassé comme un vieux chiffon sale sous l'évier, ses faiblesses, son inexistence... puis le contraire, quand la vie reprend sens, les bouffées d'espoir quand surgit la possibilité d'une amitié, d'une présence. Je me suis demandé à la lecture si toutes les solitudes amènent les mêmes sentiments et émotions où s'ils varient d'un individu à l'autre. En tant qu'homme ayant été confronté à la solitude (comme la plupart des êtres humains), j'ai trouvé d'une très grande finesse les observations du narrateur masculin choisi par Isabelle Minière. J'ai vibré avec Martin. J'ai ri aussi. Il y de très belles phrases, un humour qui réussit à faire passer de la gravité en contrebande. Pour finir, une citation emblématique de cette grande finesse émotionnelle d'Isabelle Minière :
"Et à nouveau son rire. Qui me fait du bien et qui me fait du mal à la fois. Tout ce qui est heureux, tout ce qui est joyeux, tout ce que je n'ai pas dans ma vie. La joie que ça existe, et le chagrin que ce ne soit pas pour moi..."