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Banlieue nord de Paris, aux alentours de 2030. Après vingt ans d'exil aux États-Unis, un boxeur rentre en France. Le pays maussade qu'il avait laissé derrière lui a radicalement changé. La joie est revenue. On danse dans les rues : Rachida Meziane vient d'être élue à la présidence de la République française. Le récit se déroule le jour de son investiture devant la basilique de Saint-Denis. Au fil de ses déambulations, ce boxeur mélancolique revit son enfance de garçon blanc au Bourget, son amitié, scellée à l'adolescence dans le feu des émeutes de 2005, avec l'artiste de génie Yassine Inoubli, ce combat de boxe à Moscou par la grâce duquel il devint le héros d'une autre France.
Puis l'exil à New York où il a rencontré Hannah, son amour, et dont la présence illumine les rues du 93 comme celles des villes américaines où ils ont vécu et qui connaissent, elles aussi, des temps exceptionnels. Parce que, aux alentours de 2030, il semble que le feu soit partout.
Jean-Eric Boulin a 36 ans. Il est l'auteur de Supplément au roman national (Stock, 2006). Il vit aux États-Unis.
"Il était devenu la fierté du Bourget, le chouchou des Blancs et des Arabes."
2030, un ex-boxeur champion de France revient en banlieue parisienne où les « émeutes » des banlieues de 2005 ont changé le pays. Et si les minorités françaises étaient enfin représentées au gouvernement ?
[...] À partir des « émeutes » des banlieues de 2005, l’auteur imagine ce que serait la France si le vent avait tourné autrement. Et il imagine que l’extrême droite aurait rompu sous le poids de toutes les minorités françaises.
Le personnage est plutôt antipathique, son histoire invraisemblable, et il (ou le narrateur ?) a cette façon agaçante à la longue de toujours tout ramener à la couleur de peau ou à la nationalité : tous les personnages sont en premier lieu décrits de cette manière, ce qui fait que ça ne dévoile rien de leur caractère. Le style est sec, grave, et ponctué d’expressions qui se veulent poétiques mais qui heurtent la lecture.
En fait, la portée politique est la principale qualité de ce roman. C’est comme si les idées politiques étaient habillées par les personnages, et le procédé est très intéressant. On pourrait reprocher à ce roman son aspect peu plausible, presque naïf, quand on connaît l’ascension du FN depuis 30 ans et la baisse proportionnelle des partis de gauche. Quand bien même, ce roman soulève une problématique cruciale : l’identité française n’est plus seulement chrétienne, la France s’est nourrie depuis des siècles de la colonisation, et il est temps pour elle de l’accepter et d’en faire sa force. Nous aurons de l'or a le mérite de s’attaquer à la peur de l’islamisation, mais l'ensemble est tout de même moyen.
L'article entier sur Bibliolingus :
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