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Tout est fascinant chez Merlin. Il est le fils du diable, mais œuvre pour Dieu en assistant le roi Arthur. On peut l'apercevoir sous les traits d'un enfant, d'un cerf, d'un homme sauvage. Il connaît l'avenir, mais la fée Viviane peut le berner. Il est enfermé dans une tombe, mais vit encore éternellement. Le Moyen Age a sans doute inventé un des plus beaux mythes de notre littérature. Et curieusement, après trois siècles d'absence, il réapparaît tout au début du XIXème siècle, comme s'il était sorti de sa prison.
Merlin a marqué l'imaginaire du siècle romantique. Des poètes aussi illustres que Goethe, Heinrich Heine, Apollinaire, Edgar Quinet, Jean Lorrain, Alfred Tennyson, Walter Scott, William Wordsworth et même Mark Twain ont consacré leur talent à la figure de l'enchanteur breton. Certains se sont d'ailleurs identifiés à ce personnage mystérieux issu d'un passé lointain. Comment peut-on expliquer un tel renouveau ? L'ampleur de cette renaissance littéraire peut-elle s'apparenter à la constitution d'un mythe du romantisme européen ?