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Cet ouvrage, dégagé de tout esprit de système, part à la recherche des représentations de la maladie et des soins dans le Cameroun précolonial, à partir de récits des derniers témoins de la société ancienne. Il montre le rôle fondamental des thérapies à base de plantes et de l'encadrement des contre-sorciers contrebalancés par le poids des sociétés secrètes luttant contre les déviances sociales (vol, délinquance, crime, sorcellerie, inceste), rempart contre l'arbitraire des ordalistes comme des " faiseurs de remèdes ".
Cette synthèse souligne le rôle d'une exigence morale, omniprésente qui réservait l'organisation de cérémonies thérapeutiques aux maux les plus graves tout en assurant l'encadrement rituel de l'usage généralisé des médicaments et des soins élémentaires, contrairement aux exorcismes modernes. Ce travail veut aider les nouvelles générations à se réapproprier ce riche héritage qui propose des solutions locales au redoublement de la crainte de la sorcellerie, des cultes de possession et de l'usage anarchique des produits pharmaceutiques.