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Le Sahara est un désert, mais il n'est ni vide, ni uniforme. A d'immenses étendues de gravier et de cailloux succède l'infini moutonnement des dunes. Des reliefs montagneux le traversent, et des massifs de palmiers-dattiers le ponctuent de-ci de-là de verdure et d'ombrages. Les puits y sont rares mais importants, car eux seuls permettent la vie. Les troupeaux comme les hommes y mènent une vie austère, rythmée par les transhumances et le partage traditionnel des terrains de parcours.
Le spectacle de quelques tentes disséminées aux alentours d'un point d'eau a toujours quelque chose de réconfortant, humanisant ce que ces immenses espaces auraient de purement minéral. Surtout quand cette découverte se fait au soir d'un jour torride et à l'issue d'une longue méharée où chameliers et montures sont également fourbus. Il faut se soumettre au temps, apprendre une autre forme d'écoulement des jours, pour entendre les bruits du désert, pour s'émerveiller de ses teintes changeantes, pour connaître l'amitié des hommes fiers et hospitaliers qui l'habitent.
Aussi les lents périples à dos de chameau ne sont-ils nullement un exploit physique ou sportif, mais plutôt le véhicule d'un cheminement humain et spirituel à la rencontre de soi-même et de l'autre.