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"Une actrice merveilleuse, d'une vitalité inouïe. Cette toute jeune comédienne a écrit et joue un chef d'ouvre absolu" (Daniel Pennac). Quand on a 27 ans et qu'on apprend qu'on a une boule de 6 centimètres dans le sein gauche, forcément on a peur. Et puis on se bagarre. Et on pleure. Et on en rit... Mis en scène par Morgan Perez (avec les voix de Jeanne Arènes, Romane Bohringer, François Morel, Olivier Saladin, Dominique Valladié), joué à Paris et à Avignon (Off), ce récit n'est pas celui d'une "cancéreuse", mais le récit d'une étrange cohabitation : cohabitation de la vie incarnée, exultante, enthousiaste, et de la mort qui se tapit.
Noémie Caillault raconte tout cela, avec ses mots, sa sincérité, sa fragilité. Et ses éclats de rire.
Mieux vaut en rire
La maladie frappe de manière aveugle et peu importe l'âge, la situation du malade. Mais ce qui diffère parfois, c'est la manière de lutter contre le mal. Au-delà des protocoles de soins plus ou moins identiques, il y a le vécu du patient. Ce livre témoignage parle évidemment de ces passages obligés, mais fait aussi et surtout la part belle à la femme qu'est toujours restée Noémie.
On découvre, si on ne le savait pas encore, le parcours du cancéreux (la localisation de la tumeur est-elle si importante au fond ? Oui et non car les examens se ressemblent tous, toujours désagréables, parfois fort douloureux, gênants, la peur, l'attente, les effets secondaires qui sont tout sauf secondaires, etc...) et c'est dur.
Heureusement, la plume de Noémie met de la vie dans tout ce grand bazar. L'humour dédramatise beaucoup même si au départ ce n'est en rien hilarant.
Rire, c'est être en vie également donc cela fait partie de la thérapie tout comme les contacts avec les autres. Faire l'amour aussi. Noémie nous fera tout partager avec pudeur, mais aussi franchise. La réalité est trop présente pour la zapper.
Petit ou grand cancer, la mort rode de toute manière. On doute, on tremble, on pleure, on tombe, on se relève, on respire, on y va...
Un ouvrage simple, court, mais essentiel pour se souvenir de la valeur de la vie qu'un simple grain de sable ou plutôt quelques cellules ayant pris des libertés peu trop vite anéantir.