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En tentant parfois le récit d'une autre vie, on s'éloigne finalement peu où juste ce qu'il faut de la sienne et on arrive à formuler quelque chose d'essentiel qui vaut pour tous. Raconter la vie de Julien, de son handicap et ce qu'il advint de son histoire familiale après que l'on découvre sa surdité, c'est dire tout l'aveuglement et le handicap de toutes les familles à accepter une différence et à lui faire la place qui est la sienne dans le giron familial. La surdité d'un enfant qui rend aveugle un père, culpabilise deux fois une mère, un frère et une sœur avec cette expérience
de l'enfance. L'histoire de Julien pourrait être une vie exemplaire, une vie édifiante de ce que fut la vie des sourds tout au long de la seconde moitié du XIXème siècle (et il faut qu'aujourd'hui tout le monde le sache) mais c'est plus que ça parce que l'auteur est aussi le père d'une fille sourde et même si cela ne devait pas être pris en compte, ça l'est, parce qu'il s'agit bien ici d'interroger l'amour filial, l'amour paternel et son aveuglement : "Alors, oui, tout inventer pour tenter un peu de dire l'ancestrale malédiction des familles, la soulever au moins sinon la lever, cette malédiction qui n'a plus à voir avec la surdité que la bénédiction de la vie ne dépendra jamais de notre capacité d'oraliser le monde, mais de l'intelligence du cœur que nous pouvons déployer dans l'espoir de parvenir, par instants à le formuler enfin -arriver enfin à s'entendre, les uns les autres sans préjuger de ce qui ne devrait être qu'un moyen pour y parvenir."
Nulle besoin d'en rajouter, un livre qui parle de la famille, de l'amour, de la filiation, de l'Histoire qui appartient à chaque individu, de la surdité, de l'aveuglement, de la langue que l'on emploie et d'un malentendu universelle qu'il est bon parfois d'avoir l'illusion de dénouer parfois juste quelques instants fugaces entre le récit et la lucidité, armé d'une langue impropre et défaillante à tout formuler.
Vous m'entendez !?
En tentant parfois le récit d'une autre vie, on s'éloigne finalement peu où juste ce qu'il faut de la sienne et on arrive à formuler quelque chose d'essentiel qui vaut pour tous. Raconter la vie de Julien, de son handicap et ce qu'il advint de son histoire familiale après que l'on découvre sa surdité, c'est dire tout l'aveuglement et le handicap de toutes les familles à accepter une différence et à lui faire la place qui est la sienne dans le giron familial. La surdité d'un enfant qui rend aveugle un père, culpabilise deux fois une mère, un frère et une sœur avec cette expérience de l'enfance. L'histoire de Julien pourrait être une vie exemplaire, une vie édifiante de ce que fut la vie des sourds tout au long de la seconde moitié du XIXème siècle (et il faut qu'aujourd'hui tout le monde le sache) mais c'est plus que ça parce que l'auteur est aussi le père d'une fille sourde et même si cela ne devait pas être pris en compte, ça l'est, parce qu'il s'agit bien ici d'interroger l'amour filial, l'amour paternel et son aveuglement : "Alors, oui, tout inventer pour tenter un peu de dire l'ancestrale malédiction des familles, la soulever au moins sinon la lever, cette malédiction qui n'a plus à voir avec la surdité que la bénédiction de la vie ne dépendra jamais de notre capacité d'oraliser le monde, mais de l'intelligence du cœur que nous pouvons déployer dans l'espoir de parvenir, par instants à le formuler enfin -arriver enfin à s'entendre, les uns les autres sans préjuger de ce qui ne devrait être qu'un moyen pour y parvenir."
Nulle besoin d'en rajouter, un livre qui parle de la famille, de l'amour, de la filiation, de l'Histoire qui appartient à chaque individu, de la surdité, de l'aveuglement, de la langue que l'on emploie et d'un malentendu universelle qu'il est bon parfois d'avoir l'illusion de dénouer parfois juste quelques instants fugaces entre le récit et la lucidité, armé d'une langue impropre et défaillante à tout formuler.