Je ne lis plus très souvent de la littérature "classique" mais ce roman fut une bonne occasion de plonger dans la littérature australienne du début du XXe siècle. Ce roman paru en 1901, publié sous un pseudonyme masculin, fut écrit par Miles Franklin lorsqu'elle avait seize ans. Il raconte l'histoire de Sybylla, une adolescente qui vit dans l'outback australien, entourée d'une mère autoritaire et d'un père qui perd l'argent de la fille. Elle vit donc dans la pauvreté mais elle souffre surtout du manque de livres puisqu'elle ne rêve que de lire, d'écrire et de faire de la musique.
Lorsque sa mère décide d'éclater la famille en envoyant ses enfants ailleurs, afin de soulager le fardeau financier, Sybylla se retrouve chez sa grand-mère maternelle, dans un monde qui la ravit puisque la culture y tient une place essentielle. Elle y rencontre un beau et riche jeune homme, Harry Beecham qui semble fasciné par sa fraîcheur.
Ce roman est intéressant pour différentes raisons. D'abord parce qu'il insiste sur l'inégalité des chances entre les enfants de la ville qui n'ont d'autres choses à faire que d'aller à l'école et d'apprendre leurs leçons et les autres, pour qui l'école n'est qu'un moment dans la journée, coincé entre les diverses taches à accomplir pour la famile. L'épisode où l'institeur tient tête à l'inspecteur qui lui reproche l'écriture de ses élèves, et l'imbécilité de ses élèves est un beau moment du roman. L'autre intérêt réside dans la manière dont Sybylla conçoît le mariage.
Miles Franklin ne s'est d'ailleurs jamais mariée. Elle critique la condition féminine de l"époque, les filles n'ayant aucun droit. Sa tante Helen représente bien cette incapacité à sa battre contre un homme car répudiée par son mari, elle subit l'humiliation et vit seule, alors que c'est une femme exquise. J'ai aimé aussi l'originalité de cette fin car si certains passages font penser à Jane Austen, ce roman-ci est beaucoup plus caustique. Le seul reproche à faire à ce roman, c'est que même s'il est agréable à lire, le style de cette jeune fille est parfois un peu agaçant et notamment son utilisation de répétitions. Elle a cependant à réussir à me faire sourire plusieurs fois, souvent quand elle parle des hommes.
Roman publié pour la première fois en 1901, puis qui a complètement disparu jusqu'à sa réédition dans les années 1960.
Une belle découverte de l'Australie
Je ne lis plus très souvent de la littérature "classique" mais ce roman fut une bonne occasion de plonger dans la littérature australienne du début du XXe siècle. Ce roman paru en 1901, publié sous un pseudonyme masculin, fut écrit par Miles Franklin lorsqu'elle avait seize ans. Il raconte l'histoire de Sybylla, une adolescente qui vit dans l'outback australien, entourée d'une mère autoritaire et d'un père qui perd l'argent de la fille. Elle vit donc dans la pauvreté mais elle souffre surtout du manque de livres puisqu'elle ne rêve que de lire, d'écrire et de faire de la musique. Lorsque sa mère décide d'éclater la famille en envoyant ses enfants ailleurs, afin de soulager le fardeau financier, Sybylla se retrouve chez sa grand-mère maternelle, dans un monde qui la ravit puisque la culture y tient une place essentielle. Elle y rencontre un beau et riche jeune homme, Harry Beecham qui semble fasciné par sa fraîcheur.
Ce roman est intéressant pour différentes raisons. D'abord parce qu'il insiste sur l'inégalité des chances entre les enfants de la ville qui n'ont d'autres choses à faire que d'aller à l'école et d'apprendre leurs leçons et les autres, pour qui l'école n'est qu'un moment dans la journée, coincé entre les diverses taches à accomplir pour la famile. L'épisode où l'institeur tient tête à l'inspecteur qui lui reproche l'écriture de ses élèves, et l'imbécilité de ses élèves est un beau moment du roman. L'autre intérêt réside dans la manière dont Sybylla conçoît le mariage.
Miles Franklin ne s'est d'ailleurs jamais mariée. Elle critique la condition féminine de l"époque, les filles n'ayant aucun droit. Sa tante Helen représente bien cette incapacité à sa battre contre un homme car répudiée par son mari, elle subit l'humiliation et vit seule, alors que c'est une femme exquise. J'ai aimé aussi l'originalité de cette fin car si certains passages font penser à Jane Austen, ce roman-ci est beaucoup plus caustique. Le seul reproche à faire à ce roman, c'est que même s'il est agréable à lire, le style de cette jeune fille est parfois un peu agaçant et notamment son utilisation de répétitions. Elle a cependant à réussir à me faire sourire plusieurs fois, souvent quand elle parle des hommes.
Roman publié pour la première fois en 1901, puis qui a complètement disparu jusqu'à sa réédition dans les années 1960.