Ce roman japonais est une ode à la poésie. Récit de vies croisées, celle de Santoka, moine vagabond, auteur de haïkus du XXe siècle et celle de Soichi, jeune étudiant d'aujourd'hui en quête de repères. Le lien entre ces deux personnages est une femme : Saori, très belle universitaire qui travaille à la biographie de l'un et qui est la conquête amoureuse de l'autre. A la mort accidentelle de cette dernière, Soichi se plongera corps et âme dans la biographie de Santoka jusqu'à partir sur ses traces.
On découvre alors la vie du dernier grand haïkiste, marqué à jamais par le suicide
de sa mère quand il était jeune, grand amateur de saké, devenu moine zen et qui parcourut les îles du Japon pas à pas au rythme des saisons.
Le lecteur est plongé dans un univers poétique tout en sensation cheminant comme un pèlerin sur la voie de l'Eveil.
Coup de coeur enivrant !
Un chef d'oeuvre.
Si vous n'avez jamais été touchés par la grâce de la littérature,
lisez Mâ.
Si votre âme de poète se noie dans la torpeur assourdissante de ce monde,
lisez Mâ.
Si vous n'avez plus foi en la vie,
lisez Mâ.
Si vous y croyez encore,
lisez Mâ.
Une des plus belles plumes de la littérature française. Preuve encore une fois que la littérature peut réparer les vivants, voire changer le monde.