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Dans les pays de l'Afrique sub-saharienne, l'importante crise économique des années 1980-1990 a érodé le pouvoir d'achat des populations et augmenté la masse des couches marginales. Suite à l'incapacité des pouvoirs publics à satisfaire les desiderata des populations, l'activité des organisations volontaires et non gouvernementales (ONG) a connu un certain épanouissement. Ces organisations ne constituent pas une alternative au pouvoir de l'État.
Elles affirment plutôt leur volonté de " coopérer autrement " pour contribuer à réduire par paliers les goulots d'étranglement de la pauvreté. On les décrit comme étant des associations de proximité, agissant à moindre coût et adaptant leurs solutions aux réalités locales. L'étude des opérations de développement entreprises au Cameroun par l'Association Française des Volontaires du Progrès (AFVP) au cours des quatre dernières décennies montre que, sur le plan économique, les organisations de volontariat constituent un instrument pour canaliser des ressources vers les marginaux, à partir des financements des bailleurs de fonds internationaux ou des budgets étatiques locaux.
En plus des projets sociaux (santé, éducation ou formation), les ONG peuvent considérer d'investir dans les secteurs économiques (agriculture, foresterie, etc.) ou financier (soutien au système de crédits décentralisé). Mais leur contribution au développement de techniques nouvelles qui absorberaient la main-d'œuvre non qualifiée paraît douteuse. Ces organisations ne peuvent résoudre seules les problèmes de la marginalité et du sous-emploi.
Elles peuvent y contribuer, à condition d'être supplées par des structures macro-économiques favorables.