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Dans notre société industrielle dite développée, machiste et nucléo technocratique, l'agriculture, tout comme la femme, est protégée, dominée, mythifiée. Faut-il changer l'agriculture pour changer la société, ou l'inverse ? L'agriculture n'est qu'à demi intégrée à la société du profit, du travail aliénant, du loisir commandé, de l'endoctrinement ; suffisamment mal intégrée pour élaborer une pensée, un jugement, une recherche, et peut-être de nouveaux modèles de société.
Riche d'utopies, d'hérésies, de paganismes, fourmillant d'innovations, elle peut aider ceux que passionnent les vrais débats de l'avenir, à opposer à la société dure, aliénante et répressive, une société « douce », écologique et autogestionnaire. Le territoire rural est l'enjeu d'une lutte entre la société globale, urbaine, industrielle et dominatrice, et les sociétés locales, plutôt rurales et dominées.
La révolution post-industrielle commence par la conquête du pouvoir de décision sur la terre agricole. Ce pouvoir appartient aujourd'hui soit aux marchands, soit à l'État monopoliste ; il doit appartenir aux paysans, regroupés en organisations mutualistes pour l'autogestion du sol.