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Malgré son silence sur le parti unique et sur certains événements politiques (emprisonnement des étudiants et enseignants de l'université d'Abidjan, violente répression de la tentative de sécession dans le Sanwi en 1969, massacres dans le Guébié en 1970, arrestation des officiers en juin 1973, etc.), même s'il prit moins de risques que M Raymond-Marie Tchidimbo (Guinée) ou le cardinal Joseph Malula (dans l'ancien Zaïre), le cardinal Bernard Yago eut une réelle liberté de ton vis-à-vis du pouvoir politique.
Un pouvoir pour lequel il priait constamment afin qu'il s'exerce selon le droit et la justice mais qui était loin de l'intéresser car, pour lui, l'essentiel était de proclamer la Parole de Dieu " à temps et à contretemps " (2 Ti 4, 2), de mettre ses pas dans ceux du Christ " venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité " (Jn 18, 37). Pour cela, il était nécessaire que lui-même et l'Eglise catholique - dont il fut le premier responsable jusqu'en 1993 - soient libres vis-à-vis du pouvoir politique.