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Teresa Simons, jeune enquêtrice du FBI, a suivi la formation aux sessions ExEx - aussi appelées les "extrêmes" -, ces mondes virtuels violents et ultra-réalistes reconstituant à la perfection des situations de crise ayant réellement existé afin de former les nouveaux agents.
Mais depuis qu'Andy, son mari, est mort dans une intervention qui a mal tourné, Teresa ne parvient plus à s'extraire de la virtualité et s'enfonce peu à peu dans ses souvenirs.
Elle décide de se rendre à Bulverton, dans le sud de l'Angleterre, où le jour de la mort de son mari eut lieu un terrible massacre. C'est là, au sein d'une petite communauté traumatisée, que Teresa va découvrir ce qu'impliquent réellement les "extrêmes"...
Une fois de plus, Christopher Priest s'interroge sur notre perception de la réalité et nous guide dans les méandres de la mémoire. Un roman brillant qui a reçu le British Science Fiction Award en 1998.
Intrigant
Le thème principal des Extrêmes c’est la réalité virtuelle. Pourtant, réduire ce roman à ce sujet serait un peu trop simple et le début du livre m’a d’ailleurs laissé un peu perplexe. Était-ce bien la de science-fiction que je lisais ? Une station balnéaire anglaise passée de mode, une jeune Américaine employée au FBI qui essaie de fuir un drame personnel et surtout, une ville traumatisée par le coup de folie meurtrière d’un pauvre garçon qui, il y a quelque temps, a semé la mort parmi la population. Voilà pour le décor. Avouez que c’est une approche un peu étrange pour nous parler de nouvelles technologies. Mais voilà, Priest est un conteur hors pair. Ces personnages sont très travaillés et l’ambiance générale est assez intrigante. On se prend à apprécier les héros, à se demander comment ils surmonteront des évènements aussi tragiques et accessoirement, à s’interroger sur cette étrange technologie qu’est la réalité virtuelle. Comme souvent, l’auteur brouille les pistes et nous surprend avec ces histoires pas comme les autres.