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Le pays éburnéen vit la période la plus incertaine de son histoire. A peine installé au pouvoir, l'héritier politique du Père de l'Indépendance a mis en œuvre l'" éburnité ", nationalisme culturel conduisant à des mesures discriminatoires sur la scène socio-politique.
Le Père de l'Indépendance a travaillé d'arrache-pied pour rassembler les Eburnéens issus d'un brassage de populations aussi diverses qu'elles vont d'autochtones aux descendants de Soundiata Kéïta, empereur du Mandingue, et à ceux d'Abraha Pokou, reine akan au sacrifice porteur d'histoire.
Hélas ! L'héritier constitutionnel a pris un chemin opposé à celui de son prédécesseur. Il entend, avec l'aide de ses conseillers et d'un parlement complaisant, manipuler la constitution afin de durcir la loi électorale. A présent, les Eburnéens sont classés en catégories, les unes étant supérieures ou inférieures aux autres. Les leaders de l'opposition auxquels les pouvoirs publics ont trouvé une origine étrangère ne seront pas admis à participer aux futures élections présidentielles en vertu de la nouvelle loi électorale.
Dans sa majorité, le peuple avide de démocratie regarde le Chef de l'État et ses conseillers comme des apprentis sorciers, jouer avec le feu, en espérant descendre un jour dans la rue. Déjà la révolte gronde au sein de l'armée.