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En 18 ans, les gouvernements Thatcher et Major ont
restructuré l'Etat et les services publics en profondeur. Par le biais de restrictions budgétaires, de privatisations, de mise en concurrence des services publics avec le secteur privé, d'élaboration d'objectifs de performance..., le fonctionnement de tous les organismes publics (ministères, écoles, universités, hôpitaux...) a été calqué sur celui des entreprises privées.
Cette transformation de l'action publique a contribué à redynamiser l'économie britannique. Mais le coût social des réformes fut énorme : explosion des inégalités, précarisation du travail, refus de toute forme de dialogue social. De même, la centralisation du pouvoir politique et la marchandisation des services publics, conséquences
directes des réformes, ont réduit le champ de la participation politique des citoyens dans la société britannique.
Cet ouvrage décrit les détails du programme conservateur qui, en dépit de sa cohérence globale, était souvent contradictoire et excessivement simpliste. Il démontre comment la Grande-Bretagne a ainsi rompu avec sa propre histoire de l'action publique progressiste, s'éloignant aussi de ses partenaires européens. L'analyse s'achève par une présentation succincte de la façon dont les gouvernements Blair, tout en acceptant les grandes lignes du legs conservateur, cherchent à élaborer une nouvelle politique publique sociale.