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Un livre saccagé vogue au fil de la Seine. Un autre, déchiqueté en petits morceaux, git au fond d'une corbeille de jardin public. Un troisième, calciné, attend sur un banc à l'arrêt d'un autobus.
Une inquiétante et cruelle épidémie contamine le quartier de l'Arsenal. On murmure qu'un forcené s'adonne, nuitamment, à un étrange ballet de "livricide". Un petit Fahrenheit de poche. Un autodafé intime.
Faire disparaître d'une bibliothèque tous les ouvrages qui vous ont pourri votre jeunesse...
Froide détermination? Insupportable solitude? Folie douce?
Timothée Flandrin a une conception toute personnelle de la loi du talion.
Livricide
Timothée Flandrin est conservateur à la bibliothèque de l'Arsenal a Paris. Mal dans sa vie, mal dans sa peau il s'en prend aux livres qu'on l'a forcé à lire tout au long de sa vie, à l'école, au catéchisme, au service militaire... Il les brûle, les troue, les déchire, les jette sous les ponts …
Ce qu'on peut aimer dans ce livre c'est l'ambiance de la bibliothèque avec la ronde des auteurs au fil des pages : ceux qui vont être désherbés violemment et ceux qui vont avoir un traitement de faveur.
Ce qu'on peut aussi apprécier c'est la description précise de certaines rues de Paris.
Par contre ce qui m'a rebuté c'est le style de l'auteur, des mots compliqués voir complètement inconnus dans presque toutes les phrases : spicilège, atrabilaire, podagre, smaragdine, madrépore, apophtegme, orviètan, algarade …
J'ai abandonné ce livre p. 243 quand Timothée va au cinéma porno.
Je ne conseille pas la lecture de ce livre, c'est cruel, violent … l'hymne d'amour à la littérature annoncé sur la 4ème de couverture à plutôt la sonorité du tocsin.