Parlons de choses qui « fâchent ». Je n’aime pas le café, je n’en bois jamais. Pour parodier ma grand-mère, « c’est quand même fort de café » de lire un ouvrage qui ne parle que ce breuvage soi-disant divin !
Mais, vous me connaissez, je n’en suis pas à un grain de contradiction près !
Le début fut un peu dur, je ne croyais pas à l’anéantissement de Julien, foutu à la porte par son propre grand-père torréfacteur de renom à l’ancienne…
Ces deux-là, ont une relation des plus équivoques. Tout est tronqué dès le départ. Sa fille adorée meurt en mettant au
monde Julien. Voici donc le grand-père seul pour élever cet enfant qui lui rappelle l’Autre qui devient, comble de misère, aveugle. Je n’en dis pas plus, vous le saurez en lisant ce livre.
Julien s’installe chez sa grande amie Johanna, celle qui l’a toujours défendu à l’école contre les autres enfants, qui l’a toujours soutenu lorsqu’il est devenu complètement aveugle.
Pourquoi n’ai-je pas cru au tragique de la situation ? Simplement parce que cette histoire n’est qu’un prétexte pour nous amener en voyage au cœur du grain de café. Un périple historique et géographique, une belle « leçon de chose » sur le café. Alors là, Julien est crédible, lyrique, intarissable
"Je me contentais d'un café toutes les deux heures, et pour atteindre l'Everest en moins de d'un battement de cœur, je suçotais des grains de café fraîchement torréfiés. J'adore rassasier ma langue sur sa petite fente râpeuse. Lorsque je l'éclate sous mes molaires, le craquement amer de la fève me met à l'extase. L'arôme délicieux qui s'ensuit en bouche me rend dingo." Ces mots que Pascal Marmet met dans la bouche de Julien sont ceux d’un amoureux ; cette phrase est tout simplement un monument de sensualité voire de sexualité.
J’ai appris beaucoup de choses sur le café. J’ignorais qu’il y avait autant de crus comme pour le vin, ou le thé, ainsi que plusieurs façons de le préparer. J’ai découvert la passion, avec pour revers, la fraude pour surfer sur cette vague de café de crus, l’enrichissement frauduleux. A contrario, il y a également cette volonté de regroupement des petits producteurs de grains.
J’aime lorsqu’il parle de la torréfaction, cela me rappelle un souvenir olfactif toujours présent au fond de mes narines ; l’odeur du café que l’on torréfie. Il y avait, dans ma ville, lorsque j’étais très, très, jeune, un épicier qui préparait son café dehors sur le trottoir et, qu’est-ce que j’aimais cette odeur, tout comme celle du café que l’on moulait dans le Peugeot à manivelle !!
Quant à « what else ? » il me semblait, d’après une émission écoutée à la radio, que ce n’était pas du si bon café que cela et que, du point de vue écologique, c’était une totale hérésie avec les capsules à jeter après usage.
Oui, Pascal Marmet est un amoureux de ce breuvage. Il l’écrit : j’aime le café. Il a réussi le tour de force, moi qui n’aime pas le café (je le répète et le confirme) a aimer son livre au point de ne pouvoir le lâcher avant la dernière page.
J’avais beaucoup apprécié le précédent livre de Pascal Marmet : le roman du parfum. Je le remercie, ainsi que les Editions du Rocher de m’avoir gentiment fait parvenir celui-ci. Lisez-le, vous irez de découvertes en découvertes sur un rythme alerte.
Un p'tit noir ?
Parlons de choses qui « fâchent ». Je n’aime pas le café, je n’en bois jamais. Pour parodier ma grand-mère, « c’est quand même fort de café » de lire un ouvrage qui ne parle que ce breuvage soi-disant divin !
Mais, vous me connaissez, je n’en suis pas à un grain de contradiction près !
Le début fut un peu dur, je ne croyais pas à l’anéantissement de Julien, foutu à la porte par son propre grand-père torréfacteur de renom à l’ancienne…
Ces deux-là, ont une relation des plus équivoques. Tout est tronqué dès le départ. Sa fille adorée meurt en mettant au monde Julien. Voici donc le grand-père seul pour élever cet enfant qui lui rappelle l’Autre qui devient, comble de misère, aveugle. Je n’en dis pas plus, vous le saurez en lisant ce livre.
Julien s’installe chez sa grande amie Johanna, celle qui l’a toujours défendu à l’école contre les autres enfants, qui l’a toujours soutenu lorsqu’il est devenu complètement aveugle.
Pourquoi n’ai-je pas cru au tragique de la situation ? Simplement parce que cette histoire n’est qu’un prétexte pour nous amener en voyage au cœur du grain de café. Un périple historique et géographique, une belle « leçon de chose » sur le café. Alors là, Julien est crédible, lyrique, intarissable
"Je me contentais d'un café toutes les deux heures, et pour atteindre l'Everest en moins de d'un battement de cœur, je suçotais des grains de café fraîchement torréfiés. J'adore rassasier ma langue sur sa petite fente râpeuse. Lorsque je l'éclate sous mes molaires, le craquement amer de la fève me met à l'extase. L'arôme délicieux qui s'ensuit en bouche me rend dingo." Ces mots que Pascal Marmet met dans la bouche de Julien sont ceux d’un amoureux ; cette phrase est tout simplement un monument de sensualité voire de sexualité.
J’ai appris beaucoup de choses sur le café. J’ignorais qu’il y avait autant de crus comme pour le vin, ou le thé, ainsi que plusieurs façons de le préparer. J’ai découvert la passion, avec pour revers, la fraude pour surfer sur cette vague de café de crus, l’enrichissement frauduleux. A contrario, il y a également cette volonté de regroupement des petits producteurs de grains.
J’aime lorsqu’il parle de la torréfaction, cela me rappelle un souvenir olfactif toujours présent au fond de mes narines ; l’odeur du café que l’on torréfie. Il y avait, dans ma ville, lorsque j’étais très, très, jeune, un épicier qui préparait son café dehors sur le trottoir et, qu’est-ce que j’aimais cette odeur, tout comme celle du café que l’on moulait dans le Peugeot à manivelle !!
Quant à « what else ? » il me semblait, d’après une émission écoutée à la radio, que ce n’était pas du si bon café que cela et que, du point de vue écologique, c’était une totale hérésie avec les capsules à jeter après usage.
Oui, Pascal Marmet est un amoureux de ce breuvage. Il l’écrit : j’aime le café. Il a réussi le tour de force, moi qui n’aime pas le café (je le répète et le confirme) a aimer son livre au point de ne pouvoir le lâcher avant la dernière page.
J’avais beaucoup apprécié le précédent livre de Pascal Marmet : le roman du parfum. Je le remercie, ainsi que les Editions du Rocher de m’avoir gentiment fait parvenir celui-ci. Lisez-le, vous irez de découvertes en découvertes sur un rythme alerte.