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Fin des années trente. Pál est un jeune artiste hongrois, étudiant à la faculté des beaux-arts de Budapest. En quête de modèle pour un projet de médaille, il fait la connaissance d'une jeune pianiste, Erzsebet. Fasciné par sa beauté, il réalise son portrait. Avec cette esquisse, Pál espère remporter le prestigieux concours organisé par la Monnaie de Budapest. Mais les événements décident autrement de son destin et le prix obtenu n'est pas celui qu'il attendait.
Les années ont passé. Installé à Londres, l'artiste - assisté de sa femme, la fidèle Nicky - est devenu l'un des médaillistes les plus renommés de son temps. Musiciens et hommes politiques le sollicitent pour immortaliser leurs traits. Après bien des personnalités illustres, c'est au tour du pape de lui commander une médaille à son effigie. Pál hésite, de peur de croiser dans les rues romaines le jeune homme qu'il a jadis été.
Ainsi qu'il le craignait, cette rencontre avec le pape va l'entraîner dans un inéluctable processus de dévoilement.
On retrouve dans Le Revers de la médaille la belle et captivante écriture d'Olga Lossky, qui nous plonge dans le destin d'un homme d'exception, marqué par son époque et prisonnier d'une histoire qui le hante.
Graver sa vie
Inspiré par des faits réels, ce roman reste une fiction qui est plausible et j'avoue que j'apprécie beaucoup. Il y a un cachet authentique sans pour autant l'être et en réalité peu importe du moment que c'est une alternative crédible. Je ne recherche pas la "vérité" à tout prix.
Pour en revenir au contenu même de ce roman historique, je trouve intéressante cette "étude" de cas. Un médailliste, ce n'est pas fréquent. Là aussi, il y a de la portée dans ce métier, cet art même. Beaucoup de symbolique.
Lecture aisée, je reprocherai tout de même une certaine lenteur et des redites qui ralentissent l'intrigue sans que cela soit bénéfique pour quoique ce soit ou pour quiconque à mon sens. Ma remarque est surtout valable pour la première partie du roman. Ensuite, je les ai moins ressenti, soit parce qu'elles avaient disparu, soit parce que j'étais trop plongée dans la destinée de Pàl pour y prêter attention.
Cependant passé ce petit désagrément, j'avoue que j'ai lu le reste de l'ouvrage avec avidité. J'en ai été très surprise moi-même, mais c'est un fait. Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'étais accro. Un paradoxe ? Oui mais je ne vais pas m'y attarder plus que cela car ce n'est pas mon premier, ni même mon dernier !
Une belle épopée où l'on traverse les âges : jeunesse, maturité et vieillesse, mais aussi l'Histoire, la nature humaine, les arts, le pouvoir, les régimes politiques...
Une existence bien remplie, mais pas forcément avec l'essentiel, mais je préfère vous conseiller de lire ce livre car il ne devrait pas vous laisser indifférent. Il est trompeur et cache bien son jeu pour le meilleur.