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« Voici son dernier jour à la Xenon. Fin du charivari de biberons et de rapports, de trains de banlieue, de fêtes d'école, de mots d'excuse, de contrôles techniques et de vaccins en retard, et les gros chagrins à six ans et six heures du soir quand le frigo est vide et que le téléphone sonne. Désormais, elle prendra la mesure des choses. L'une après l'autre. Elle vivra une seconde enfance auprès des petites, goûtant à nouveau la naïve plénitude des choses minuscules, gommettes et gouttes de pluie.
»
Délia aurait voulu que cette journée, la dernière avant son congé parental, soit réglée comme du papier à musique. Elle avait tout prévu, sauf de se laisser déborder par elle-même. Jusqu'à commettre l'irréparable. Ce court roman nous entraîne dans vingt-quatre heures de la vie d'une femme et nous fait assister, impuissants, à son destin qui bascule. En distillant subtilement tous les signaux d'alerte, Isabelle Marrier campe une inoubliable Délia et écrit une tragédie aussi parfaite qu'un crime.
Parce que je suis une femme avant tout
Délia mène une vie bien remplie. Bien remplie et même trop remplie. Cette femme travailleuse et dévouée à sa famille avec trois enfants va pourtant tout perdre. Nous la suivons pendant 24 heures de sa vie de femme et d'épouse.
Son mari ne la regarde plus, il en arrive même à la détester pestant contre ses oublis et sa fatigue permanente car il croit que s'occuper d'une maison et de trois enfants dont un bébé est une sinécure.
Ce jour là Délia part pour son dernier jour de travail et il sera le dernier jour de cette vie à 100 km/h mais cette journée là lui pèsera le "Reste de sa vie".