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Géopolitique, désinformation et guerre psychologique. Voici le premier manuel de contre-désinformation a l'usage de nos sociétés occidentales, victimes du virus de la culpabilisation collective. Véritable arme de « destruction massive », cette culpabilisation est mise en oeuvre sous la forme de « mythes fondateurs » que l'auteur analyse un a un : les croisades, les « ténèbres » du Moyen âge, la diabolisation de l'Eglise catholique, la "dette" envers la science arabo-musulmane, Al-Andalus, les accusations d'esclavagisme, de colonialisme et de racisme à sens unique, la "mondialisation heureuse" et les dérives de l'Union européenne.
Persuadé que la « guerre des représentations » ou « guerre mentale » est la clef de tous les conflits, l'auteur va plus loin en identifiant le processus de désinformation à l'origine de cette manoeuvre de déstabilisation collective. D'après Del Valle, la culpabilisation pathologique qui sape les fondements mêmes de nos sociétés ouvertes, est aux antipodes de la saine capacité à s'autocritiquer, car loin d'aider les peuples à tirer les leçons du passé, elle est fondée sur la haine de soi et attise celle de l'Autre envers soi-même.
Opposant la culpabilisation identitaire des sociétés européennes à la fierté d'appartenance des nations non-occidentales, l'auteur rappelle qu'il n'y a pas de culpabilisateur efficace sans culpabilisé volontaire... Pour retrouver l'estime de soi, elle-même condition pour être respecté par les autres, Del Valle invite la France et ses alliés occidentaux à mettre en oeuvre d'urgence une thérapie globale de déculpabilisation.
Il montre enfin en quoi la survie géopolitique des nations occidentales dans le nouveau contexte multipolaire passe par leur capacité à substituer à leurs prétentions universalistes, souvent contreproductives, un recentrage stratégique et une réappropriation de leur identité propre, dont le monde slavo-orthodoxe, trop souvent diabolisé, est l'un des piliers