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Max a une cinquantaine d'années. Veuf et père de deux enfants, il exerce le métier de psychologue. La vaste maison où il vit est pleine de charme mais délabrée. Sous le nom de « La Maison aux bons soins », il y avait rassemblé des médecins et des praticiens du bien-être, mais il ne reste plus grand-chose aujourd'hui de ce trop beau projet. Et Max s'inquiète. Il est incapable de payer les nombreuses réparations urgentes qui s'imposent, il n'a pas de nouvelles perspectives et il ne lui reste que quelques semaines pour prendre des décisions et trouver des solutions.
En attendant, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente, Max continue à accueillir chez lui chaque mercredi soir les membres de son ciné-club : sept femmes et son vieil ami Jean-François, grand amateur de comédies de l'âge d'or du cinéma américain et animateur passionné de leurs soirées.
Leur bonheur partagé est de se laisser emporter par la magie de films qui rendent plus léger le cours des jours.
Et aussi de parler de l'amour, qui leur a souvent joué des tours mais dont ils attendent, sans trop oser le dire ou même le savoir, qu'il retrouve une place dans leur vie.
À ce groupe chaleureux de cinéphiles enthousiastes va se joindre une dixième personne, Felisa, une femme mystérieuse venue au départ pour consulter Max. Avec ses dons de guérisseuse, de voyante peut-être, qui est-elle ? Une folle ou une fée ? Toujours est-il que, peu à peu, tandis que l'on chemine vers l'été, la vie de chacun va changer de couleur.
Du baume au coeur
C'est une immense bâtisse, une vielle maison qui prend l'eau de toute part et dont la chaudière menace d'exploser. Colmater, rénover, réparer, investir, Max n'a plus les moyens de faire face à de telles dépenses et pourtant il ne veut pas lâcher l'affaire. C'est ici qu'il a crée, il y a quelques années la Maison des Bons Soins, une belle idée qui a fait long feu et dont il ne reste presque plus rien. Même lui a cessé de voir des patients, s'éloignant de plus en plus de son métier de psychologue. Pourtant, il se sent bien dans cette maison, c'est le nid dans lequel ses amis viennent se faire une petite place quand l'envie leur en prend, autour d'un thé et d'un bon gâteau. C'est l'endroit où tous les mercredis soirs, Jean-François, Judith, Sarah et les autres, se réunissent autour d'un bon repas suivi d'une séance de leur ciné-club. Dans le salon, un bon feu de bois crépite et chacun s'émerveille devant les trésors du cinéma américain des années 30, 40 ou 50. C'est Jean-François, le spécialiste qui, une fois par semaine, régale son petit monde de comédies cultes ou de sublimes raretés. Le petit groupe vit ainsi, au rythme des séances et, même si Judith souffre du désamour de son mari, si Muriel n'arrive pas à quitter son amant, si Catherine accumule les liaisons malheureuses, si Max ne sait que faire pour conserver la maison, ensemble ils profitent de ces petits moments de bonheur, ils s'épaulent, ils se tiennent chaud.
Quel bonheur ce roman! C'est un cocon dans lequel on se love avec délice. Ici, tout n'est que douceur, tendresse, amitié, malgré le temps qui passe, malgré les coups durs, les bobos, les aléas de la vie. Il faut bien avouer qu'il ne s'y passe rien ou presque rien mais de petites histoires de coeur qui tournent mal en moments d'extase devant une pépite du 7è art, on se prend à aimer les personnages, à sourire ou à pleurer avec eux, à s'y attacher tellement qu'on voudrait s'en faire des amis et qu'on se voit freiner la lecture pour ne surtout pas les quitter.
Il y a dans ce roman tellement d'amour, de magie, de subtilité qu'on en prend une petite part en le lisant. Alternant moments graves et joies partagées, Francis DANNEMARK nous livre une délicieuse chronique qui fait chaud au coeur, qui rend heureux tout simplement...