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Nous avons sollicité Lucien Suel dès le
lancement de l'expérience publie.net, pour son positionnement
d'auteur : sa présence de terrain, dans son territoire du
Nord, ses performances de poète, le risque pris avec des musiciens.
Mais aussi parce que ça l'a menéà une posture inédite pour
l'oeuvre : une suite de textes brefs chacun provoquant une
réalisation artisanale, parfois manuscrite, diffusée directement
par l'auteur via sa Station Underground
d'Émerveillement littéraire.
Il était bien sûr logique que Lucien Suel ait été un des
premiers à investir l'espace blog en tant que création littéraire,
risquée, démultipliée, voir A noir E blanc (Lien -> http://anoir-eblanc.blogspot.com/) n'est pas d'abord le sien, mais celui
d'une photographe, Josiane Suel.
Une recherche texte et image
ancrée dans le territoire rural de l'Artois, les objets quotidiens,
le travail de mémoire, dans la permanente friction du monde
contemporain. Et c'est bien le texte qui, en venant s'assembler
près de la photographie, quitte du même coup l'instance de
représentation pour devenir fiction, parfois fantastique vaguement
menaçant, ou rêveur, ou politique.
C'est eux-mêmes, Lucien et Josiane, qui ont défini la première
limite de cet ensemble.
Ensemble circulaire : le dernier mot
de chaque poème donne son titre et son premier mot au suivant.
Ainsi, le développement des textes trouve sa propre logique en
dehors du mouvement narratif des images.
Ils ont continué depuis lors, et nous sommes nombreux (moi c'est
le dimanche matin), à venir rêver devant ce compagnonnage en libre
dérive, mais où toujours c'est une sorte d'épiphanie qui commande- ce qu'on rencontre, c'est bien notre propre monde.
Côté publie.net, en quelques mois nous avons beaucoup appris.
Ilétait temps de reprendre cet ensemble, et lui donner une mise en
page qui permette vraiment de lui faire honneur.
Et puis Lucien Suel vient de publier Mort d'un jardinier (Lien -> http://academie23.blogspot.com/2008/11/mort-d-un-jardinier-2.html), texte qui
participe de ce que Barthes nommait On écrit toujours avec de
soi, puisque, sans être nullement autobiographique, les
vecteurs d'intensité qu'on trouve dans Poussière, et
notamment le rapport au territoire, à la terre en travail, auxéléments naturels et leur croisement avec nos destinsminuscules, acception Michon du mot, s'y retrouvent...
FB (Lien -> http://www.tierslivre.net)