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Passionnant
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XXIe siècle
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Paris
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Bompart
Le commissaire Chrétien Bompart est, il faut dire, un type bizarre tout de même. Certes il résout des enquêtes… mais il en ressort complètement vidé physiquement, il procède par associations d’idées, saute du coq à l’âne en réussissant toujours à trouver malgré tout un lien entre les deux… Il est attachant ce commissaire qui a des faux airs débonnaires, divorcé et avec plein de chansons dans la tête, dont la majorité est de de celles que personne ne connait.
Bompart se retrouve chargé d’une enquête où les corps s’accumulent (un tenancier de sex-shop et un prêtre
en moins de 80 pages) avec la particularité pour chacun d’avoir un couteau planté dans la gorge et un autre dans le cœur, ces couteaux étant tous de couleurs différentes, allez savoir pourquoi (moi je le sais puisque j’ai fini le livre, na !).
Ajoutez à cela le fait que Bompart a découvert le corps d’un adolescent qui a commis un « suicide forestier » du côté d’Orléans (rien que cela justifie le suicide, non ?) et qu’il doit soutenir son ex-femme atteinte d’un cancer…
Catherine Bessonart nous livre la deuxième enquête du commissaire Bompart. Je n’ai pas lu la première, je ne sais pas d’où elle part mais j’aime beaucoup ce à quoi elle arrive ici. Au-delà de l’enquête, elle s’attache à créer un vrai personnage. La figure de Bompart est complexe, intéressante, inattendue et donne une profondeur certaine aux propos de l’auteur. Qu’elle ait choisi la noire plutôt que la blanche pour développer la personnalité de son héros est finalement anecdotique.
Mais puisqu’elle a pris l’option « polar », autant s’arrêter sur son choix même si, encore une fois, c’est la personnalité de Bompart, ses discussions qui semblent manquer de liant alors qu’elles sont on ne peut plus intelligemment orientées et ses éclairs de génie, qui fait que l’ensemble fonctionne. Les dialogues sont réussis, rythmés, les personnages échangent du tac au tac dans un langage qui sonne vrai à l’œil et à l’oreille. Ce n’est ni creux, ni emprunté.
L’intrigue est parfaitement soutenue, le lecteur avance dans l’enquête au même rythme que les policiers et des connexions de leurs synapses, sans tambour ni trompettes mais avec régularité et persévérance comme si la machine policière fonctionnait tel un diesel : un démarrage lent mais un fonctionnement sans faille et inaltérable qui finira par aboutir.
L’histoire est somme toute banale, déjà vue ou déjà lue, mais elle est ici habilement traitée avec une patte toute féminine (si tant est que cela existe vraiment) qui ne se complait pas dans le morbide et amène son lecteur exactement là où l’auteur le souhaite sans qu’il s’en soit réellement rendu compte, comme porté par les pensées du commissaire Bompart.
Une vraie réussite que cette enquête…
Quand le peintre magnifie les couleurs...
Le commissaire Chrétien Bompart est, il faut dire, un type bizarre tout de même. Certes il résout des enquêtes… mais il en ressort complètement vidé physiquement, il procède par associations d’idées, saute du coq à l’âne en réussissant toujours à trouver malgré tout un lien entre les deux… Il est attachant ce commissaire qui a des faux airs débonnaires, divorcé et avec plein de chansons dans la tête, dont la majorité est de de celles que personne ne connait.
Bompart se retrouve chargé d’une enquête où les corps s’accumulent (un tenancier de sex-shop et un prêtre en moins de 80 pages) avec la particularité pour chacun d’avoir un couteau planté dans la gorge et un autre dans le cœur, ces couteaux étant tous de couleurs différentes, allez savoir pourquoi (moi je le sais puisque j’ai fini le livre, na !).
Ajoutez à cela le fait que Bompart a découvert le corps d’un adolescent qui a commis un « suicide forestier » du côté d’Orléans (rien que cela justifie le suicide, non ?) et qu’il doit soutenir son ex-femme atteinte d’un cancer…
Catherine Bessonart nous livre la deuxième enquête du commissaire Bompart. Je n’ai pas lu la première, je ne sais pas d’où elle part mais j’aime beaucoup ce à quoi elle arrive ici. Au-delà de l’enquête, elle s’attache à créer un vrai personnage. La figure de Bompart est complexe, intéressante, inattendue et donne une profondeur certaine aux propos de l’auteur. Qu’elle ait choisi la noire plutôt que la blanche pour développer la personnalité de son héros est finalement anecdotique.
Mais puisqu’elle a pris l’option « polar », autant s’arrêter sur son choix même si, encore une fois, c’est la personnalité de Bompart, ses discussions qui semblent manquer de liant alors qu’elles sont on ne peut plus intelligemment orientées et ses éclairs de génie, qui fait que l’ensemble fonctionne. Les dialogues sont réussis, rythmés, les personnages échangent du tac au tac dans un langage qui sonne vrai à l’œil et à l’oreille. Ce n’est ni creux, ni emprunté.
L’intrigue est parfaitement soutenue, le lecteur avance dans l’enquête au même rythme que les policiers et des connexions de leurs synapses, sans tambour ni trompettes mais avec régularité et persévérance comme si la machine policière fonctionnait tel un diesel : un démarrage lent mais un fonctionnement sans faille et inaltérable qui finira par aboutir.
L’histoire est somme toute banale, déjà vue ou déjà lue, mais elle est ici habilement traitée avec une patte toute féminine (si tant est que cela existe vraiment) qui ne se complait pas dans le morbide et amène son lecteur exactement là où l’auteur le souhaite sans qu’il s’en soit réellement rendu compte, comme porté par les pensées du commissaire Bompart.
Une vraie réussite que cette enquête…