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1949. Munich rasée par les bombardements et occupée par les Américains se reconstruit lentement. Bernie Gunther aussi : redevenu détective privé, il vit une passe difficile. Sa femme meurt, il a peu d'argent et surtout, il craint que le matricule SS dont il garde la trace sous le bras ne lui joue de sales tours. Une cliente affriolante lui demande de vérifier que son mari est bien mort, et le voici embarqué dans une aventure qui le dépasse.
Tel Phil Marlowe, et en dépit de son cynisme, Gunther est une proie facile pour les femmes fatales. L'Allemagne d'après-guerre reste le miroir de toutes les facettes du Mal et le vrai problème pour Gunther est bientôt de sauver sa peau en essayant de sauver les apparences de la morale. Atmosphère suffocante, hypocrisies et manipulations, faits historiques avérés façonnés au profit de la fiction : du Philip Kerr en très grande forme.
Traduit de l'anglais par Johann Frederik Hel Guedj
Un SS bien peu nazi...
Depuis longtemps je voulais lire une histoire qui se déroule en Allemagne, juste après la guerre de 39-40 et qui traite des relations entre les allemands eux-mêmes et les anciens nazis. Pas ceux, bien sûr, du procès de Nuremberg mais les petits, les obscurs, les milliers
qui le furent par idéologie, par opportunité ou par hasard.
Le roman se présente comme un "policier" mais en fait traite de ce monde d'après guerre où les règlements de comptes, les combines,le sauve- qui-peut et les compromissions s'entrecroisent, se conjuguent en nous laissant un peu pantois.
Excellent.