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Cet ouvrage, non sans rappeler les interprétations d'Alexis de Tocqueville ou de Fernand Braudel sur " l'identité de la France ", étudie l'évolution historique des territoires à partir de l'exemple symptomatique des Landes de Gascogne. Là, l'État a voulu " coloniser " un espace dominé par la nature : océan, sables, marais, vents, eaux phréatiques ou ruisselantes, inondations, forêts de plantation, tempêtes, incendies...
Sur cette terre peuplée d'habitants clairsemés, perçus comme autant de " sauvages " rachitiques, incultes, ne comprenant pas le français, ont été projetés des modèles de normalisation : plans de " développement " agronomiques, immobiliers, touristiques... Prenant le contre-pied d'une science politique officielle qui perçoit les territoires comme un attribut " naturel " de la souveraineté étatique sans déconstruire les faux-semblants qui l'actionnent, l'auteur dévoile les dispositifs de la territorialisation.
De l'Ancien Régime à nos jours, il montre l'importance de " la construction symbolique de la réalité " et du social sur les identités et les pratiques. Comment peut-on encore être " landais " ?