Né en 1955 à Saint-Malo, Jean-Charles Kraehn commence la BD en autodidacte, puis étudie à l'école Estienne, à Paris. À cette période, il fait la connaissance de Patrice Pellerin, qui vit alors chez le célèbre illustrateur Pierre Joubert. Ces deux rencontres sont déterminantes ; il se met à travailler d'arrache-pied et reprend les bases du dessin académique : anatomie, perspective, composition, etc.
Son BTS en poche, il décide de se lancer dans le métier.
S'ensuivent quelques années difficiles d'apprentissage, où il prend tous les boulots qui se présentent. Il réalise divers travaux d'illustration (pour les Scouts de France, Hachette...) et fait un passage éclair dans une agence parisienne de publicité, où il travaille six mois comme roughman. Mais la bande dessinée reste son objectif principal.
Son premier album est un album historique et didactique pour le Crédit agricole de l'Oise : "2000 ans d'histoire de l'Oise" (ID Program, 1982).
Puis, toujours pour la même agence, il participe à "2000 ans d'histoire de la Bretagne", un album collectif dans lequel figurent de futures grandes signatures de la BD : entre autres, André Juillard, Michel Rouge, Lidwine, Erik Arnoux et Lucien Rollin.
Grâce à Pellerin, il rencontre Jean-Michel Charlier qui lui propose de reprendre le dessin de la série "Jacques Legall". Mais, trop occupé, le maître ne fournira jamais de scénario.
En 2006, Kraehn dessine le tome 4 de "Quintett" (Dupuis), pour Frank Giroud.
La même année, il retrouve Pellerin, et les deux complices imaginent "Les aigles décapitées"(Glénat), une série médiévale dont ils réalisent ensemble les trois premiers tomes.
Kraehn signe, seul ou en collaboration, de nombreuses sagas, dont "Bout d'homme" (Glénat), "Tramp" (Dargaud), "Gil Saint André" (Glénat), "Le ruistre" (Glénat), "Myrkos" (Dargaud).
En 2016, il sort, avec Chrys Millien et Erik Arnoux au dessin, un spin off de "Tramp", "L'aviateur" (Dargaud).
Kraehn vit en Bretagne.
Il est marié et père de trois filles.
Né à Vitry-le-François le 21 avril 1975, Chrys Millien passe son enfance dans la Marne. Très jeune, il se lance dans la réalisation de quelques pages de bande dessinée. La vie l'emmène à Grenoble, où, après quelques années d'études, il décide de se consacrer à la bd. Autodidacte, il participe, en 1996, au fanzine 'Fun en bulles' qui le conduit aux quatre coins de la France.
Il côtoie alors les gens du métier dont il fera partie quatre ans plus tard.
En 1999, il commence sa carrière au côté d'Erik Arnoux, pour lequel il dessine et met en couleurs les trois premiers tomes de la série "Witness 4" (Soleil).
En 2007, il signe seul une adaptation du roman "Le Tour du monde en 80 jours" (Adonis). En 2009, il met en images "Dumarest, l'aventurier des étoiles" (Soleil), une histoire écrite par Richard D.
Nolane.
En 2012, il retrouve Erik Arnoux avec lequel il codessine et met en couleurs les tomes 1 et 2 de "Poker Face", un thriller scénarisé par Jean-Louis Fonteneau (Jungle !). En 2013, les trois auteurs signent "Les Génies de l'Arc de triomphe" (Glénat).
En 2014, Chrys Millien s'essaie au financement participatif, ce qui lui permet de terminer sa première série, "Witness 4" (Sandawe).
En 2016, toujours avec Erik Arnoux et sur un scénario de Jean-Charles Kraehn, sortira un spin-off de "Tramp" : "L'aviateur", (Dargaud, 2 tomes) une série de one-shot sur un personne phare de la série.
"Witness 4", tomes 1, 2 et 3 (Soleil)
"Le Tour du monde en 80 jours" (Adonis, Glénat)
"Dumarest, l'aventurier des étoiles", tome 1 (Soleil)
"Poker Face", tomes 1 et 2 (Jungle !)
"La Provence" (Collectif Soleil)
"Les Génies de l'Arc de triomphe" (Glénat)
"Witness 4.
L'intégrale" (Sandawe)
Une BD à offrir pour faire plaisir
Je n'ai aucun souvenir de Tramp (lu qu'une fois sur un prêt de copain/copine) mais cela ne m'a pas gênée du tout : la BD se suffit amplement à elle-même, la fin est bien fermée marquant un épisode complet même si on attend la suite avec impatience bien évidemment.
Côté scénario, c'est fluide, du bon rythme, pas de temps mort. L'idée des carnets de souvenirs avec le prologue (enfin, un peu après, sur le bateau) et l'épilogue sont bien pensés. Et plus, j'ai appris un tas de choses que je suis allée creuser un peu sur Wikipédia sur la première guerre mondiale vue d'Afrique.
Graphiquement, c'est pro : superbes cadrages (les vues dans le ciel avec les avions sont bien sympas), des couleurs chaudes, des détails dans les personnages et dans les arrière-plans. Très chouette !
C'est le genre de BD que j'affectionne !