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'J'avais trente ans, j'étais comme la plupart des hommes : tantôt je ne pensais qu'aux femmes, tantôt j'oubliais qu'elles existaient.
J'étais journaliste, je faisais un peu de critique d'art. Un soir de novembre, traversant les jardins du musée Guimet au sortir d'une exposition, je crus ressentir un choc électrique : mon regard venait de croiser celui d'une femme qui, venant de l'avenue du Président-Wilson, se dirigeait, elle, vers le musée.
Je m'arrêtai net, et me retournai vers celle dont je n'avais rien perçu d'autre que cette onde violente, jaillie des yeux.'
A découvrir…
Il s'agit d'un recueil de nouvelles, 6 pour être exacte, érotiques de Pierre Bourgeade.
Quelle découverte !
Certes, le titre pouvait en dire long sur le thème du recueil – Éros mécanique –, toutefois, il arrive que le titre ne donne qu'un vague aperçu du livre ; alors je fus surprise de découvrir les désirs et fantasmes assouvis par les personnages, masculins, de ces nouvelles.
Prenez une dose de vice, une d'érotisme, une de transgression et une dose de meurtre et vous obtiendrez Éros mécanique ! Vous l'aurez compris, que Pierre Bourgeade fait un petit clin d'œil à Orange mécanique, film de Stanley Kubrick.