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Drôle
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Inattendu
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XXIe siècle
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Londres
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Moscou
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Artiom Polétaïev
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Drongo
Moscou. Dans trois jours, le Ministre des Finances doit présenter son budget à la Douma. Entre temps, il aura rencontrés les banques centrales, quelques représentants de gouvernements… Ça passe ou ça casse pour le gouvernement russe. Voilà peut-être pourquoi en l’espace de deux jours, Artiom Serguéïévitch Polétaïev va subir trois tentatives d’assassinat. Par qui ? Comment ? Avec quelles complicités ? A qui profitent le crime et ses conséquences (dépréciation de la monnaie russe, démission du gouvernement, instabilité politico-financière,…) ? Ce sera le travail d’enquête
et d’analyse de Drongo, ex-agent du KGB et du FSB (son successeur), et des membres du FSB.
Abdoullaïev évite l’écueil consistant à axer toute son intrigue sur la corruption du monde des affaires et politique par celui de la mafia. Certes sa Russie est vérolée de l’intérieur mais s’il campe des politiciens affairistes, ambitieux et attirés par l’argent, il n’en dépeint pas moins des personnages tout autant attachés à leur patrie et honnêtement concernés par autre chose qu’exclusivement leur cagnotte.
Drongo est un personnage à la marge. Ex du KGB et du FSB, il en a gardé des réflexes, des accointances, des réseaux. Il est efficace certes, mais pas comme un Jack Reacher qui sème la désolation avec perte et fracas (et lui il fait les deux) ; Drongo lui réfléchit, vite et bien, et c’est là que réside sa force. Avec un esprit d’organisation infaillible. Cela ne sera pas de trop face à deux menaces clairement identifiées qui attentent à la vie du Ministre des Finances. Même si ce double complot est dirigé par une seule et même hydre à double tête pensante représentée par ceux dont les noms répondent parfaitement à la question « à qui profite le crime ? ».
Abdoullaïev semble regretter le bon temps de la Russie communisme qui n’était, à mon sens, ni plus ni moins corrompu que la Russie actuelle mais qui bénéficiait toutefois à sa tête du service d’hommes au moins tout autant porté par l’idée de la grandeur Russe que de la leur ou de leur appareil d’état. Les petites manigances qui n’ont jamais disparu servaient aussi l’intérêt général et pas uniquement l’intérêt particulier. C’est cette idée d’une classe politique motivée avant tout par le bien commun que véhicule Abdoullaïev à travers son Ministre des Finances. Un exemple dont pourraient s’inspirer les hommes politiques de beaucoup de nations en commençant par la nôtre…
Ce « Dressé pour tuer » est une très bonne surprise. Abdoullaïev y développe tranquillement son action sur trois jours consécutifs, entre les obligations du Ministre, l’enquête du FSB à Moscou, celle de Drongo entre Moscou et Londres, les actes de Slepniov, colonel « liquidateur » évadé de prison pour assurer l’organisation du premier attentat raté (et qui fera tout pour se racheter), ceux des commanditaires (mais qui sont-ils donc ?) qui tenteront de doubler Slepniov… sans jamais perdre le lecteur qui s’attache à ce Ministre assisté d’une épouse acariâtre et qui ne souhaite qu’une seule chose : qu’il s’avance face à la Douma pour présenter avec succès son projet de budget !
Et puis, il y a cette manie typiquement russe, et que j’adore, de répéter les prénoms à tire larigot : du Artiom Serguéïévitch par ci, du Evguéni Konstantinovitch par là et ainsi de suite et ainsi de suite…
De la dangerosité d'être Ministre des Finances en Russie...
Moscou. Dans trois jours, le Ministre des Finances doit présenter son budget à la Douma. Entre temps, il aura rencontrés les banques centrales, quelques représentants de gouvernements… Ça passe ou ça casse pour le gouvernement russe. Voilà peut-être pourquoi en l’espace de deux jours, Artiom Serguéïévitch Polétaïev va subir trois tentatives d’assassinat. Par qui ? Comment ? Avec quelles complicités ? A qui profitent le crime et ses conséquences (dépréciation de la monnaie russe, démission du gouvernement, instabilité politico-financière,…) ? Ce sera le travail d’enquête et d’analyse de Drongo, ex-agent du KGB et du FSB (son successeur), et des membres du FSB.
Abdoullaïev évite l’écueil consistant à axer toute son intrigue sur la corruption du monde des affaires et politique par celui de la mafia. Certes sa Russie est vérolée de l’intérieur mais s’il campe des politiciens affairistes, ambitieux et attirés par l’argent, il n’en dépeint pas moins des personnages tout autant attachés à leur patrie et honnêtement concernés par autre chose qu’exclusivement leur cagnotte.
Drongo est un personnage à la marge. Ex du KGB et du FSB, il en a gardé des réflexes, des accointances, des réseaux. Il est efficace certes, mais pas comme un Jack Reacher qui sème la désolation avec perte et fracas (et lui il fait les deux) ; Drongo lui réfléchit, vite et bien, et c’est là que réside sa force. Avec un esprit d’organisation infaillible. Cela ne sera pas de trop face à deux menaces clairement identifiées qui attentent à la vie du Ministre des Finances. Même si ce double complot est dirigé par une seule et même hydre à double tête pensante représentée par ceux dont les noms répondent parfaitement à la question « à qui profite le crime ? ».
Abdoullaïev semble regretter le bon temps de la Russie communisme qui n’était, à mon sens, ni plus ni moins corrompu que la Russie actuelle mais qui bénéficiait toutefois à sa tête du service d’hommes au moins tout autant porté par l’idée de la grandeur Russe que de la leur ou de leur appareil d’état. Les petites manigances qui n’ont jamais disparu servaient aussi l’intérêt général et pas uniquement l’intérêt particulier. C’est cette idée d’une classe politique motivée avant tout par le bien commun que véhicule Abdoullaïev à travers son Ministre des Finances. Un exemple dont pourraient s’inspirer les hommes politiques de beaucoup de nations en commençant par la nôtre…
Ce « Dressé pour tuer » est une très bonne surprise. Abdoullaïev y développe tranquillement son action sur trois jours consécutifs, entre les obligations du Ministre, l’enquête du FSB à Moscou, celle de Drongo entre Moscou et Londres, les actes de Slepniov, colonel « liquidateur » évadé de prison pour assurer l’organisation du premier attentat raté (et qui fera tout pour se racheter), ceux des commanditaires (mais qui sont-ils donc ?) qui tenteront de doubler Slepniov… sans jamais perdre le lecteur qui s’attache à ce Ministre assisté d’une épouse acariâtre et qui ne souhaite qu’une seule chose : qu’il s’avance face à la Douma pour présenter avec succès son projet de budget !
Et puis, il y a cette manie typiquement russe, et que j’adore, de répéter les prénoms à tire larigot : du Artiom Serguéïévitch par ci, du Evguéni Konstantinovitch par là et ainsi de suite et ainsi de suite…