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La pratique traditionnelle chrétienne centrée sur les sacrements, et notamment l'eucharistie dominicale, n'est plus signifiante pour beaucoup de croyants, d'où la désaffection pour cette pratique. Mais est-ce la fin du christianisme ?
Plutôt que de jeter l'éponge, Michel Cantin préfère le retour aux sources, c'est-à-dire aux évangiles et à l'enseignement de Jésus, pour chercher quelle devrait être la pratique d'un disciple de Jésus de Nazareth, celui qui nous a dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » et « Fais aux autres ce que tu voudrais qu'ils fassent pour toi ».
C'est donc à partir de ces préceptes que nous pouvons établir ce que devrait
être la pratique chrétienne de l'avenir.
De tout temps, les humains ont eu tendance à se situer face aux divinités comme devant des puissances qui contrôlent les forces qui échappent aux humains et qui menacent leur existence. D'où la réaction de chercher à s'attirer la faveur des dieux ou du moins à éviter de les indisposer.
Le christianisme n'a pas échappé à cette tendance. L'auteur croit que l'on doit purifier notre conception de Dieu de toute urgence.
Tout se passe comme si l'humanité était passée de l'adolescence à l'âge adulte en quelques siècles ! On n'accepte plus de se faire dicter nos actes par les autorités, notamment les autorités religieuses. D'où l'importance de redécouvrir le christianisme car Dieu et Jésus sont les premiers à respecter notre liberté.
D'où la nécessité de changements importants du côté de l'institution et des croyants.
Né à Québec en 1941, Michel Cantin a fait des études de philosophie et de théologie. Après avoir enseigné la philosophie et les sciences religieuses, il quitte l'enseignement en 1972 pour aller vivre avec les itinérants. En 1977, il entre à l'emploi de la Maison Painchaud, une maison de transition pour ex-détenus.
De 1990 à 1995, il est commissaire communautaire à la Commission québécoise des libérations conditionnelles. Aujourd'hui il est membre du conseil d'administration d'un organisme communautaire voué à l'insertion sociale des ex-détenus et est impliqué dans des comités de résidents de CHSLD pour défendre les droits des personnes qui y sont hébergées.
