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" Qu'est-ce qui conditionne la réussite ou l'échec d'un élève ? "
Des réponses ont été apportées. Pour justifier l'écart des résultats, on a invoqué les différences d'aptitudes intellectuelles, l'origine sociale des élèves, les caractéristiques du système éducatif dans son ensemble. Toutes ces explications sont recevables. Mais, en renvoyant à des déterminismes sur lesquels les enseignants n'ont guère de prise, elles n'encouragent pas le traitement des difficultés scolaires.
Or, enseigner c'est agir, ce n'est pas subir.
Pour dépasser le simple contact des inégalités, il devient indispensable de s'intéresser à ce qui se passe concrètement, au quotidien, dans les établissements. Les situations y sont multiples, complexes, mouvantes. Les observer permet de découvrir que rien n'est inéluctable dans un parcours scolaire. Mais, la diversité des scénarios possibles peut aussi déconcerter.
Elle exige que soit abordée de plein fouet la question de l'hétérogénéité des classes et abandonnés la chimère d'une pédagogie infaillible.
Les difficultés des élèves se manifestent surtout dans les questions d'appartenance à un groupe, de sens des activités scolaires, de singularité des comportements, de rapport à la loi. En se référant à ces concepts, il devient possible de lire les événements qui se produisent à l'école.
Il reste à les orienter de manière positive par le biais de diverses médiations. Des voies s'ouvrent vers une pédagogie des circonstances réaliste et inventive qui sache mettre en cohérence l'organisation des pratiques et le souci de la relation entre les personnes.