Pendant la seconde guerre le GQG (le Grand Quartier Général) était le lieu où se prenaient toutes les décisions relatives à la stratégie de la Wehrmacht. La branche militaire du GQG se composait du Maréchal Keitel, chef du haut commandement des forces armées (OKW), et de quelques sections de l’état-major Opérations des forces armées sous le général Jodl qui lui étaient subordonnées. S’y ajoutaient les aides de camp de Hitler, les officiers de liaisons des autres bureaux de l’OKW ainsi que des commandants en chef de l’aviation (Luftwaffe) et de la marine, tandis que, conformément
à une exigence de Hitler, le haut commandement de l’armée (OKH) installait son propre Quartier Général le plus près possible de lui. En outre le CQG du Fürher comprenait le secrétariat du parti, le chef du Service de presse du Reich, les médecins et le service de sécurité du chef SS.
Un homme a passé cinq années au sein du Grand Quartier Général, il s’agit du général d’artillerie Walter Warlimont qui fut, quelques années auparavant, le conseiller militaire de Franco pendant la guerre d’Espagne. Warlimont occupe le poste d’adjoint de l’Etat Major Opération. Une situation qui lui permettra d’assister à la victorieuse campagne de France puis à la fulgurante percée en Union soviétique. Puis à partir de la bataille de Stalingrad et des revers en Afrique du Nord, Warlimont ne peut que constater la dégradation de l’atmosphère qui règne au CQG et la paranoïa croissante d’Hitler associée à un sentiment de toute puissance.
Warlimont prend des notes tout au long de ces cinq années et nous laisse un témoignage passionnant sur les mécanismes de prises de décisions au sein de l’Etat Major. Hitler fut un chef hors pair tant que la victoire souriait à la Wehrmacht, dès lors que les revers commencèrent à s’accumuler, son humeur devint fantasque et ses inspirations précaires.
On ne peut remettre en cause la fidélité de Warlimont vis à vis d’Hitler car le général d’artillerie a fait partie des condamnés de Nuremberg . C’est un pur produit de l’armée allemande et un homme convaincu que l’hitlérisme pouvait conduire à une victoire définitive du IIIeme Reich. Son témoignage est donc authentique er prend le poul jour après jour d’un homme qui reste enfermé dans ses convictions et ne veut rien lâcher aux hauts gradés de son armée et aux barons de son parti.
Les 500 pages de ce document nous apprennent beaucoup sur cette période qui naît sans doute de la fâcheuse décision d’Hitler quand, après l’échec allemand devant Moscou en décembre 1941, il se nomme lui même chef des armées en remplacement de Brauchitsch. Cette décision sera fatale au Reich. Les pages sur la désintégration finale sont tout à fait passionnantes. Un document de premier plan.
Hugues DE SINGLY (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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Pendant la seconde guerre le GQG (le Grand Quartier Général) était le lieu où se prenaient toutes les décisions relatives à la stratégie de la Wehrmacht. La branche militaire du GQG se composait du Maréchal Keitel, chef du haut commandement des forces armées (OKW), et de quelques sections de l’état-major Opérations des forces armées sous le général Jodl qui lui étaient subordonnées. S’y ajoutaient les aides de camp de Hitler, les officiers de liaisons des autres bureaux de l’OKW ainsi que des commandants en chef de l’aviation (Luftwaffe) et de la marine, tandis que, conformément à une exigence de Hitler, le haut commandement de l’armée (OKH) installait son propre Quartier Général le plus près possible de lui. En outre le CQG du Fürher comprenait le secrétariat du parti, le chef du Service de presse du Reich, les médecins et le service de sécurité du chef SS.
Un homme a passé cinq années au sein du Grand Quartier Général, il s’agit du général d’artillerie Walter Warlimont qui fut, quelques années auparavant, le conseiller militaire de Franco pendant la guerre d’Espagne. Warlimont occupe le poste d’adjoint de l’Etat Major Opération. Une situation qui lui permettra d’assister à la victorieuse campagne de France puis à la fulgurante percée en Union soviétique. Puis à partir de la bataille de Stalingrad et des revers en Afrique du Nord, Warlimont ne peut que constater la dégradation de l’atmosphère qui règne au CQG et la paranoïa croissante d’Hitler associée à un sentiment de toute puissance.
Warlimont prend des notes tout au long de ces cinq années et nous laisse un témoignage passionnant sur les mécanismes de prises de décisions au sein de l’Etat Major. Hitler fut un chef hors pair tant que la victoire souriait à la Wehrmacht, dès lors que les revers commencèrent à s’accumuler, son humeur devint fantasque et ses inspirations précaires.
On ne peut remettre en cause la fidélité de Warlimont vis à vis d’Hitler car le général d’artillerie a fait partie des condamnés de Nuremberg . C’est un pur produit de l’armée allemande et un homme convaincu que l’hitlérisme pouvait conduire à une victoire définitive du IIIeme Reich. Son témoignage est donc authentique er prend le poul jour après jour d’un homme qui reste enfermé dans ses convictions et ne veut rien lâcher aux hauts gradés de son armée et aux barons de son parti.
Les 500 pages de ce document nous apprennent beaucoup sur cette période qui naît sans doute de la fâcheuse décision d’Hitler quand, après l’échec allemand devant Moscou en décembre 1941, il se nomme lui même chef des armées en remplacement de Brauchitsch. Cette décision sera fatale au Reich. Les pages sur la désintégration finale sont tout à fait passionnantes. Un document de premier plan.
Hugues DE SINGLY (CULTURE-CHRONIQUE.COM)