Avec Black Coffee, Sophie Loubière nous propose de partir aux États-Unis, sur la mythique route 66, à la poursuite d'un homme, d'un meurtrier, qui sévit depuis de nombreuses années en toute impunité.
L'idée de départ est très intéressante et j'ai constaté, qu'au fil des pages, cette fameuse route représente le décor parfait pour impulser une histoire de ce genre. Les villes fantômes, les diners et les motels qui bordent celles-ci sont vraiment décrits avec réalisme et j'ai parfois laissé mon imagination vagabonder, je me suis accoudée au bord d'une piscine en plein soleil,
je me suis assise au bar de l'un de ces diners si typiques, véritable marque de fabrique de la vie aux États-Unis dans les années 50.
De ce fait, j'ai abordé cette histoire comme un road trip et tout comme les personnages, j'ai pris mon temps pour découvrir les paysages, pour prendre des photos « mentales » de ces lieux visités un à un par une famille française.
Dans ce livre, c'est le principe du roman à plusieurs voix. Il y a de nombreux personnages, l'auteure alterne ainsi les différents points de vue. Il est quelque peu difficile au début de s'y retrouver, de ce fait, l'auteure a eu l'idée ingénieuse de ponctuer son texte d'horoscopes qui se trouvent au début de certains chapitres, horoscopes qui correspondent au personnage dont il va être question dans les pages suivantes. Ils sont comme des « bornes kilométriques », ils permettent de s'y retrouver, on sait où l'on en est dans notre lecture.
De plus, la chronologie du roman n'est pas toujours linéaire, on alterne entre passé et présent. Alors c'est sûr, au début, il faut s'habituer à tout cela... Une fois cela pris en compte et muée par l'envie d'en savoir plus, je me suis vraiment laissée aller à participer à cette recherche du tueur en voyageant sur cette si célèbre route.
Concernant l'écriture, elle est agréable et fluide. La brièveté des chapitres et l'alternance des points de vue permettent de donner un bon rythme au texte. Cela est à mettre en parallèle avec le rythme de l'histoire qui temporise la rapidité de l'enchainement des chapitres. L'histoire est délayée avec justesse et beaucoup de détails, l'auteur prend donc son temps (le livre fait plus de 500 pages...), les événements s'enchainent avec précision, les rebondissements sont précis et subtiles, l'auteure nous promène tranquillement vers le but qu'elle s'était fixé.
Concernant la fin, elle est plutôt réussie, l'auteur n'a pas négligé cette partie et heureusement, car si le dénouement n'est pas spectaculaire, il est à la hauteur de ce que j'attendais... Alors pour résumer, je dirais que j'ai bien apprécié cette lecture!
Le passé et le destin au bout du chemin
Il est de ces polars qui t'accroche dès les premières lignes, les premières pages et dont tu ne peux te décoller sans être arrivé au dernier point. Il est de ces livres que tu veux finir avant de te coucher, quitte à veiller jusqu'à 1h00 du matin.
Une vie de famille qui bascule entre les mains d'un psychopathe. Un homme qui quitte femme et enfant pour une obscure raison... 45 ans entre ces deux drames qui montre la force des destins croisés. Les frissons et la course haletante des vies des "héros" Lola et Desmond qu'il me tarde de retrouver.